Pour lutter la surpopulation carcérale, le gouvernement lance un vaste plan de construction de prisons. D'ici 2025, l'État souhaite créer entre 10.000 et 16.000 nouvelles cellules. Pour y parvenir, Jean-Jacques Urvoas a même annoncé son intention de demander un budget de 1,1 milliard d'euros dans le projet de loi de finances pour 2017 afin d'engager les premiers travaux.
À huit mois de l'élection présidentielle, le ministre de la Justice a également fait de l'encellulement individuel, principe inscrit dans la loi depuis 1875, un objectif pour le système carcéral. Il rappelle néanmoins, au micro de RTL, que l'ensemble du système politique doit s'engager dès maintenant sur ce projet à long terme. "Ne me demandez pas de régler en quelques mois ce que des siècles n'ont pas fait. Je vais consacrer toute mon énergie à faire en sorte que la représentation nationale, c'est à dire l'Assemblée nationale et le Sénat, la droite et la gauche, puisse partager ce diagnostic de façon à ce que la prochaine législature puisse voter une loi de programmation. Parce que les prisons, vous ne les construisez pas en quelques jours".
En réaction à l'annonce de ce plan pour les prisons, la droite dénonce des décisions qui arrivent trop tard. Une attaque renvoyée comme un boomerang par le garde des Sceaux. "Je ne contribuerai pas à cette simplification. Si je voulais être aussi manichéen que ceux qui ont écrit ça, je dirais que lorsque la droite a promis des prisons en 2011, elle n'avait pas mis un euro pour les financer. Le travail de la gauche a été de financer les prisons. Je ne veux pas laisser à mon successeur des trous", rétorque-t-il.
À propos des 2.300 cellules vides dans les maisons centrales, alors que 2.000 détenus s'entassent sur des matelas dans les prisons, Jean-Jacques Urvoas explique la situation : "Il y a des établissements pour condamnés, les maisons centrales, des établissements pour peine, des centres de détention et des maisons d'arrêt (ces dernières concernent les personnes en détention provisoire et les condamnés à moins de deux ans, ndlr). Les places vides évoquées sont dans les établissements pour condamnés. Et bien souvent, la surpopulation est dans les maisons d'arrêt. Mais j'ai annoncé hier (mardi 20 septembre, ndlr) que ces places seront déqualifiées juridiquement de façon à pouvoir incarcérer dans ces endroits des personnes qui sont condamnées, mais pour moins longtemps que celles qui étaient évoquées".
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