"One Piece" : pourquoi le drapeau du manga s'invite dans les manifestations

Le pavillon noir de One Piece a fait son apparition ce jeudi 2 octobre dans les rues de Paris et de plusieurs villes françaises. Entre banderoles syndicales et slogans politiques, on pouvait distinguer ce drapeau noir orné d’un crâne souriant coiffé d’un chapeau de paille : le signe de ralliement du héros Monkey D. Luffy, personnage central du manga le plus vendu de l’histoire.

Créé en 1997 par Eiichirō Oda, One Piece s’est écoulé à plus de 500 millions d’exemplaires dans le monde et reste extrêmement populaire en France. Mais pour les manifestants qui brandissent son drapeau, il ne s’agit pas seulement de culture japonaise. Dans l’histoire, Luffy et son équipage combattent un "gouvernement mondial" corrompu, défendent les peuples opprimés et s’opposent au racisme ou à l’esclavagisme. Des thèmes qui résonnent directement avec l’actualité sociale et politique.

Visuellement, le pavillon pirate de Luffy est l’un des symboles les plus reconnaissables de la pop culture. Facile à reproduire, il circule massivement sur les réseaux sociaux, ce qui explique son apparition de plus en plus fréquente dans les cortèges. On l’a aperçu jeudi à Paris, Toulouse ou Lyon, mais aussi lors des mobilisations du mois de septembre à Orléans ou Morlaix.

Une réappropriation générationnelle

Ce phénomène ne se limite pas à la France. Le drapeau One Piece a été brandi cet été en Indonésie, au Népal, aux Philippines ou encore à Madagascar, au point d’avoir été interdit par les autorités indonésiennes. Pour les chercheurs en sciences sociales, il illustre la manière dont la Génération Z se réapproprie des symboles issus de la culture numérique pour porter ses revendications.

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Derrière ce crâne souriant, c’est désormais un signe universel de révolte qui s’affiche dans les manifestations. Un détournement culturel qui pourrait bien s’installer durablement dans les mobilisations, en France comme ailleurs.

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18/09/2025 à 12:51 - 05m19s