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Le premier centre de déradicalisation n'a plus de pensionnaire

Ouvert en septembre dernier, le centre de déradicalisation de Beaumont-en-Véron est désormais vide après la condamnation de son dernier pensionnaire.

Le premier centre de déradicalisation à Beaumont-en-Véron, en Indre-et-Loire
Le premier centre de déradicalisation à Beaumont-en-Véron, en Indre-et-Loire
Crédit : Clémence Bauduin / RTL.fr
Claire Gaveau
Claire Gaveau
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Le centre de déradicalisation de Pontourny va-t-il déjà fermer ses portes ? Selon une information confirmée par RTL, le dernier bénéficiaire a quitté les lieux après une condamnation à quatre mois de prison avec sursis pour des faits de violences et d'apologie du terrorisme. Deux mois après son entrée, il a donc été exclu de l'enceinte puisque son statut ne correspondait plus aux critères de l'établissement. Or, comme le rappelle Franceinfo, les critères sont stricts : aucun bénéficiaire ne peut rester s'il a été condamné pour violences, même de droit commun.

Un ultime départ qui interroge sur l'efficacité de ce premier centre de déradicalisation. De plus, d'après Europe 1, ce jeune homme originaire de l'ouest de la France aurait vécu ce programme comme "du prosélytisme anti-islam" et serait "radicalisé d'avantage".

En septembre, un pensionnaire originaire du Nord avait été exclu après la révélation de précédentes condamnations pour des faits violents. Le 17 janvier, un des pensionnaires, Mustafa S., 24 ans, a été interpellé dans le Bas-Rhin lors d'une opération antiterroriste de la Direction générale de la Sécurité intérieure.

Le centre de déradicalisation, un projet contesté

Dès lors, quelles suites donner à ce projet de prévention ? Le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, a exclu vendredi 27 janvier la fermeture du centre de déradicalisation de Pontourny, tout en reconnaissant que les "premiers résultats montrent qu'il faut encore continuer à travailler" pour en améliorer le fonctionnement.

À écouter aussi

Le Centre de prévention, d'insertion et de citoyenneté est un projet expérimental de lutte contre la radicalisation lancé par l'État. Il s'était heurté à son ouverture en juillet à l'hostilité des riverains et à des réticences de la part des élus. En guise de compromis, le gouvernement s'était engagé à n'intégrer dans ce centre que des volontaires qui ne seraient "pas sous main de justice pour faits de terrorisme, n'auraient pas tenté d'aller en Syrie ou n'auraient pas été condamnés pour des faits de violence".

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