Après les cerises et le fameux diméthoate interdit en début d'année, voici les néonicotinoïdes. C'est toute une famille de pesticides chimiques utilisés sur le blé, l'orge, les pommiers et certains légumes contres des parasites. Il y a une dizaine d'années, on en avait déjà parlé : c'était le fameux Gaucho interdit à l'époque sur les cultures de maïs et de tournesol. Ce produit, de nombreuses études montrent qu'il n'est pas bon pour les abeilles. Ségolène Royal veut l'interdire. Les députés sont d'accord, ils l'ont voté dans la loi sur la biodiversité. Mais les sénateurs ont retiré l'amendement. On verra dans les jours qui viennent s'ils ont changé d'avis. Ils vont à nouveau examiner le texte en seconde lecture.
Les sénateurs eux écoutent plutôt les agriculteurs. Comment faire ? C'est comme pour les cerises. Les céréaliers disent qu'ils vont être défavorisés car leurs concurrents, eux, vont continuer à utiliser ces produits. Ce mardi (3 mai) au Sénat, des associations écologistes d'apiculteurs et de paysans veulent démontrer qu'il existe une alternative, en pratiquant la rotation des cultures, la lutte biologique en utilisant des bons insectes qui mangent les parasites. Tout cela permettrait de maintenir les rendements.
D'ailleurs quand le Gaucho a été interdit justement, les récoltes de tournesol et de maïs n'ont pas baissé selon un rapport de l'Agence européenne pour l'environnement. Si les sénateurs refusent d'interdire ces néonicotinoïdes, les députés pourraient avoir le dernier mot en laissant un peu de temps aux agriculteurs. L'interdiction ne serait pas avant septembre 2018.
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