Couches pour bébé, shampoing, cosmétique, aliments traités : ces produits du quotidien seraient bourrés de ce qu'on appelle les perturbateurs endocriniens, tels que les pesticides, le Bisphénol A, ou encore les phtalates. Dans une étude publiée mercredi 19 avril et qui fait état des traces de dizaines de perturbateurs endocriniens présents sur les échantillons analysés, 60 millions de Consommateurs tire la sonnette d'alarme.
"On les trouve partout puisqu’ils sont dans notre alimentation (pesticides), dans les produits cosmétiques puisque certains conservateurs sont des perturbateurs endocriniens, dans l’air, puisque certaines moquettes par exemple vont relâcher des perturbateurs endocriniens, des phtalates", confirme le docteur Rémy Slama, directeur de recherche à l'INSERM et président des Conseils scientifiques du Programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens.
C’est incompréhensible que l’Europe n’arrive pas à définir une définition précise des perturbateurs endocriniens
"En tant que scientifique, notre but c’est de caractériser ces dangers, nuance-t-il, on n’est pas en train de dire que c’est la cause première de mortalité". Cependant, ce spécialiste souligne qu’on observe "une petite prise de conscience de nos politiques puisqu’il y a, au plan européen, certaines lois qui visent à réglementer les perturbateurs endocriniens". Mais ces mesures comportent aussi des limites pour le docteur Slama : "la question étant de savoir si c’est suffisant, et si ces lois sont appliquées".
Le 28 février dernier, la Commission européenne renonçait pour la troisième fois à légiférer sur les perturbateurs endocriniens. "C’est incompréhensible que l’Europe n’arrive pas à définir une définition précise des perturbateurs endocriniens, se désole le directeur de recherche à l'INSERM, il est probable que ce soit le fait de certains états ou de certains groupes de pression."
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