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Paris : la Journée sans voiture reste encore un peu trop "frileuse"

Pour cette première Journée sans voiture, la préfecture de Paris a souhaité limiter l'opération à une vaste zone centrale.

À Paris, le dimanche 27 septembre 2015, la première Journée sans voiture s'est limité aux arrondissements du centre et aux bois de Vincennes et Boulogne.
À Paris, le dimanche 27 septembre 2015, la première Journée sans voiture s'est limité aux arrondissements du centre et aux bois de Vincennes et Boulogne.
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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L'avenue des Champs-Élysées était envahi de piétons ce dimanche 27 septembre. De mémoire de Parisiens, on n'avait pas vu ça depuis la victoire des Bleus en Coupe du monde de football le 12 juillet 1998. L'une des plus célèbres avenues du monde était en effet coupée à la circulation pour la première Journée sans voiture de Paris. 
La maire de la capitale Anne Hidalgo avait ouvert l'opération sur les Champs-Elysées à 11h ce dimanche matin, en compagnie des maires de Bruxelles, Sao Paulo et Bristol, où de telles expériences ont déjà été menées. Elle s'est félicitée de la valeur pédagogique d'une telle journée, qui permet de montrer qu'on "n'est pas obligé de tous se balader avec une voiture personnelle, il y a d'autres façons de concevoir la mobilité en ville".

Un périmètre restreint

"Bien sûr, on n'a pas eu le périmètre qu'on souhaitait, on avait demandé tout Paris, sauf le périphérique, et bien sûr les bois, on est sur un périmètre plus restreint mais c'est une première (...) et je pense que l'année prochaine on sera sur un périmètre beaucoup plus large", a espéré le maire.

 La préfecture de police a souhaité limiter cette année l'opération à une vaste zone centrale de la capitale englobant la quasi-totalité des huit premiers arrondissements, de 11h à 18h. Les bois de Boulogne et de Vincennes étaient également interdits à la circulation.

Baisse du niveau sonore

L'association Bruitparif, qui a pris des mesures dans la zone centrale, a constaté une "baisse moyenne" de 3 décibels par rapport aux dimanches précédents, ce qui correspond à un niveau sonore divisé par deux, dans les stations situées le long de grands axes. 

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Sur les Champs-Elysées, la baisse a en revanche été moins sensible car les bruits des curieux venus en nombre ont en partie remplacé le son de la circulation, a souligné l'observatoire du bruit en Île-de-France dimanche soir dans un communiqué. Globalement, l'environnement sonore a été "apaisé dans le centre de la capitale du fait de la restriction de circulation" et "a surtout été modifié et humanisé", conclut Bruitparif. 

Marre des demi-mesures

"C'est le mouvement normal, légitime, moderne de nos grandes villes, parce que la pollution dans nos villes, elle tue", selon Anne Hidalgo. Elle a rappelé son souhait d'éradiquer le diesel à Paris d'ici 2020, et de fermer la voie express Georges-Pompidou à la circulation à la mi-2016. "Anne Hidalgo a osé à Paris, ne vous plaignez pas, c'est un début", l'a encouragée Yvan Mayeur, maire socialiste de Bruxelles, où des journées "sans voiture" sont organisées depuis quinze ans. La dernière, il y a une semaine, a concerné l'ensemble du territoire de la région Bruxelles-Capitale (19 communes bruxelloises, dont la Ville de Bruxelles).

Sur les Champs-Elysées, les promeneurs étaient partagés entre enthousiasme et frustration. "Ça me paraît super intéressant, nous venons d'Équateur et tomber en un jour pareil c'est vraiment génial, que Paris prenne cette initiative qui me semble très écologique et très intéressante, dans une ville si importante", a réagi auprès de l'AFP Andrea, une touriste équatorienne. "C'est frileux, il faudrait faire beaucoup plus, il faudrait être hardi et prendre des positions franches parce que les demi-mesures, on a toujours l'impression qu'il y a une recherche de compromis, on veut fâcher personne alors qu'aujourd'hui il faut prendre des décisions", a au contraire regretté Renaud, un cycliste français.

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