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Paris : gare aux arrêts cardiaques dans les gares
Ce sont les résultats étonnants d'une étude de l'Inserm. Dans la capitale, on recense le plus de malaises cardiaques dans les grandes gares.
Un train de banlieue de la gare Saint-Lazare à Paris le 9 mars 2015 (illustration).
Crédit : JACQUES DEMARTHON / AFP
Le stress de rater son train pourrait être en cause. Les gares sont les principales zones à risque d'arrêt cardiaque sur la voie publique à Paris, selon une étude rendue publique mercredi 8 avril par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Pour arriver à cette conclusion, une équipe de chercheurs dirigée par Éloi Marijon a recensé et géolocalisé tous les arrêts cardiaques survenus sur la voie publique, c'est-à-dire en dehors de l'hôpital ou du domicile, entre 2000 et 2010, soit 1.255 au total.
Les chercheurs les ont ensuite situés individuellement sur une carte de la capitale découpée en 2.020 cases renseignant chacune sur leur densité de population, le flux de population et les équipements urbains présents (gare, école, centre commercial, musée...).
Cinq fois plus que dans les lieux touristiques
Ils ont découvert que les arrêts cardiaques survenaient plus fréquemment dans les cinq gares parisiennes, qui ne représentent que 1% de la surface de la capitale mais concentrent 20% du nombre total d'arrêts cardiaques sur la voie publique.
Curieusement toutefois, les lieux touristiques et les musées, des sites pourtant aussi fréquentés que les gares, étaient beaucoup moins concernés, la survenue de ces accidents y étant cinq fois moindre que dans les gares.
Multiplier les défibrillateurs dans les gares
Les auteurs de l'étude reconnaissent ignorer les raisons de ce phénomène mais suspectent "le rôle du stress physique et psychologique généré par les déplacements et les transports", précise l'Inserm sur son site internet.
En attendant de pouvoir clarifier ce point, Éloi Marijon insiste pour sa part sur la nécessité de renforcer la présence de défibrillateurs dans les gares et d'apprendre au grand public à se servir de ces appareils, "encore trop rarement utilisés en cas de problème".
