Paris en direct de la FDJ : le monde du cheval est inquiet
INVITÉ RTL - Emmanuel de Rohan Chabot, président d'un site de paris de tiercé en ligne, s'inquiète de l'opération menée par la FDJ dans les bars-tabacs.

La filière hippique va manifester ce mercredi 29 mars à Paris. Les
professionnels des sports équestres, dont 5.000 sont attendus en début
d'après-midi Porte Dorée, s'inquiètent pour leur avenir. L'État a en
effet autorisé la Française des Jeux à expérimenter les paris en direct dans ses
points de vente en dur. Jusque-là, ces paris en direct, ou live-betting,
n'étaient autorisés que sur internet. Le monde du cheval craint que les parieurs
se tournent encore un peu plus vers cette pratique au détriment du PMU qui
finance les courses hippiques mais aussi les sports équestres.
"Depuis cinq ans, les recettes du PMU, qui sont reversées à la filière
hippique, ont baissé, explique Emmanuel de Rohan Chabot, président de ZeTurf, un
des sites de paris de tiercé en ligne. La filière a peur qu'on favorise la
Française des Jeux parce que l'État touche la totalité de ses recettes, tandis
qu'il doit partager celles du PMU avec la filière hippique." La conséquence,
c'est que la faiblesse du PMU fragilise toute la filière équestre et le monde
des courses hippiques.
Le PMU reverse aux écuries et aux grandes maisons du trot et de galop. Le montant a atteint 780 millions d'euros cette année, c'était 850 millions il y a cinq ans. Cette contribution du PMU représente l'essentiel des revenus de la filière. En bout de chaîne, ce sont donc des éleveurs, des centres équestres et toute une économie qui est menacée. "Il y a peut-être d'autres moyens de contrer la concurrence des paris sportifs, c'est d'inventer d'autres types de paris sur tous les opérateurs", avance Emmanuel de Rohan Chabot, qui propose notamment le pari en direct sur les courses hippiques.