Bnina Bouzoumita, une femme de ménage de 40 ans, comparaît à partir de lundi devant la cour d'assises de Paris pour vol avec violences ayant entraîné la mort. Le corps de sa patronne avait été retrouvé dans sa baignoire, un sèche-cheveux branché à la main.
Michèle Laforge s'est-elle suicidée le 13 décembre 2011 dans son appartement de la rue Ginoux à Paris (15e)? Une mise en scène cherchait à le faire croire.
Le corps, à demi dénudé de la victime avait été découvert par son mari. Immergée dans de l'eau rougeâtre, elle tenait à la main un sèche-cheveux branché, le cordon enroulé autour de ses doigts.
Des photos représentant la mère de Michèle Laforge dans son cercueil étaient exhibées dans l'appartement et des documents relatifs aux démarches à accomplir en cas de décès posés sur un bureau. Pas de traces d'effraction ni de fouilles, aucune trace de sang ou d'empreinte visible à l’œil nu.
Mais les enquêteurs découvrent rapidement que le disjoncteur de l'appartement n'a pas sauté comme cela aurait dû se produire en cas d'électrocution. La victime, morte par noyade, porte à l'arrière du crâne une plaie compatible avec un coup.
Des expertises révèlent la présence de traces de sang sur des housses de clubs de golf et des cheveux ensanglantés dans l'évier de la cuisine, qui a été nettoyé.
Des bijoux et de l'argent ont disparu et la plupart des témoins jugent peu vraisemblable l'hypothèse du suicide de cette femme de caractère.
La femme de ménage du couple, Bnina Bouzoumita, française d'origine tunisienne mère de cinq enfants, attire vite l'attention des enquêteurs.
Elle affirme ne pas avoir travaillé cette semaine-là, ni quitté son domicile. Mais le bornage de son portable la localise à proximité de l'appartement de la victime.
Elle prétend alors s'être rendue dans le quartier pour y déposer des petites annonces dans des commerces, avant d'admettre être allée au domicile de sa patronne. Mais elle assure avoir paniqué en découvrant le corps et n'avoir rien dit par peur d'être suspectée.
Elle a cependant pris le temps de dérober des bijoux qu'elle a ensuite revendus dans un magasin spécialisé. Mise en examen, elle a admis le vol mais nié l'homicide.
Pour les enquêteurs, le comportement parfois agressif de Bnina Bouzoumita et le caractère tranchant de la victime rendent vraisemblable l'hypothèse d'un affrontement physique qui aurait mal tourné. Le procès est prévu jusqu'à vendredi.
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