Panthéon : "Quatre histoires qui donnent chair et visage à la République"

François Hollande célèbre ce mercredi l'entrée au Panthéon des Résistants Germaine Tillion, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette.

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, le Premier ministre Manuel Valls, le président François Hollande et le président du Sénat Gérard Larcher lors de l'entrée au Panthéon de quatre Résistants le 27 mai 2015.

Crédit : MARTIN BUREAU / AFP

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Ce mercredi 27 mai, François Hollande a célébré l'entrée au Panthéon des Résistants Germaine Tillion, Geneviève De Gaulle-Anthonioz, Jean Zay et Pierre Brossolette, "quatre histoires qui donnent chair et visage à la République en en rappelant les valeurs".

Ces deux femmes et deux hommes "incarnent l'esprit de la Résistance, l'esprit de Résistance. Face à l'Occupation, à la soumission, ils ont apporté la même réponse : ils ont dit non, tout de suite, fermement, calmement", a déclaré le chef de l’État devant le Panthéon.

Une même passion pour leur patrie

"Qu’y a-t-il donc de commun entre ces deux femmes rescapées de l’enfer des camps et ces deux hommes disparus atrocement dans les derniers mois de l’Occupation? Entre ces deux catholiques qui mirent leur longue vie au service de la dignité humaine et ces deux francs-maçons qui eurent très jeunes d’importantes responsabilités politiques?" a demandé le chef de l’État devant les familles des quatre résistants, les plus hautes autorités de l’État et plusieurs centaines de personnes.

"Ces deux femmes et ces deux hommes, si singuliers, si exceptionnels ont été gouvernés par les mêmes forces, animés par les mêmes passions, soulevés par le même idéal, liés les uns aux autres par le même dépassement, indissociablement unis par le même amour pour leur patrie", a expliqué François Hollande. Les quatre "panthéonisés" symbolisent, a-t-il ajouté, "la constance, l'engagement et le courage".

Les haines de la Seconde Guerre mondiale de retour

Le président s'est par ailleurs alarmé lors de cette cérémonie que "reviennent", 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les "haines" de la "démocratie", des juifs, des francs-maçons ou encore des "libres penseurs".

"C'est pour conjurer cette résurgence funeste que les Français se sont levés le 11 janvier", lors de la marche qui a réuni des millions de personnes et plusieurs dizaines de dirigeants étrangers après les attentats du début de l'année, a souligné le chef de l’État.

Nicolas Sarkozy absent

Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, n'assistait pas ce mercredi à la cérémonie. Néanmoins, il "exprimera certainement son sentiment" sur ces héros, a indiqué Brice Hortefeux. "Il ne peut pas être présent, mais il exprimera certainement son sentiment, et cela sera connu forcément dans la journée", a déclaré l'ancien ministre UMP, invité de l'émission "Questions d'info" LCP-France Info-Le Monde-AFP. Le choix de ces quatre résistants "non seulement ne me pose aucun problème, mais je trouve que c'est un très bon signal", a ajouté Brice Hortefeux.

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