Avec les mégots de cigarette, on peut faire des arrosoirs ou du mobilier de jardin. Comment cela se passe-t-il ? D'un côté, sont récupérés le papier, le reste de tabac et les cendres, qui sont transformés en compost ; de l'autre, le filtre blanc, ou plutôt qui était blanc.
Le filtre est traité et dépollué. On enlève les goudrons. La cellulose, qui est en fait un coton synthétique, est recyclée en petites billes de plastique qui, ensuite, servent à faire des objets. Pour l'instant, cela sert surtout à fabriquer des palettes industrielles, comme les palettes en bois - saut que là, elles sont en mégots de cigarette.
Ce sont deux étudiants lyonnais qui sont en train de mettre en place la filière. Étudiants en innovation et design, ils ont créé leur start-up intitulée Cy-Clope. Ils ont inventé un container, qu'ils appellent le "cyclopeur". Plutôt joli et surtout pratique, il incite les fumeurs à écraser leur clope.
Ils le proposent aux entreprises, aux universités et aux collectivités. Ensuite, ils s'occupent chaque semaine de venir récupérer les mégots et de les envoyer vers l'usine de recyclage qui est en France.
Leur start-up va proposer ce service à partir de mars. C'est une bonne idée, car elle permet de fournir une matière première à l'industrie plastique. La cellulose du mégot remplace le pétrole. Elle donne l'occasion aux entreprises ou aux maires de faire un geste pour l'environnement.
Un mégot avec tous ses composés toxiques peut polluer à lui tout seul 500 litres d'eau et mettre plus de douze ans à disparaître dans la nature.
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