Notre vie politique est-elle si nulle ?

Il était 6h34 ce jeudi 22 septembre quand Alain Juppé a dévoilé sa colère sur Twitter en dénonçant sa désapprobation par la "nullité du débat politique" après 48 heures agitées par la petite phrase de Nicolas Sarkozy sur nos ancêtres les Gaulois. "On débat des Gaulois, et si on parlait d'avenir", regrette l'ancien Premier ministre. En déclarant que quand on devient Français, nos ancêtres sont gaulois, Nicolas Sarkozy a monopolisé l'attention à quelques semaines de la primaire Les Républicains. Au sein de son propre camp, les réactions se sont enchaînées.

Bruno Le Maire a déclaré : "J'ai un grand-père pied-noir, j'ai une arrière-grand-mère brésilienne, j'ai une mère qui est toulousaine, j'ai un père né à Paris et je me sens avec toutes ces racines pleinement, entièrement, fièrement français". Benoist Apparu, le porte-parole d'Alain Juppé, a estimé qu'il n'était "pas convaincu que nos amis martiniquais ou réunionnais se retrouvent totalement dans cette définition-là, qui n'est pas celle de la France". Selon le Figaro, Nicolas Sarkozy s'est exprimé sur cette polémique, lors d'un dîner-débat, organisé par Valeurs Actuelles. Devant plus de 500 personnes, l'ancien président de la République s'en est amusé : "Je vois depuis ce matin que même les Gaulois, ça les gêne". "Quand j'ai dit 'Les Gaulois', il y en a un qui m'a dit 'mais mon grand-père est brésilien", a expliqué sans le nommer Bruno Le Maire. "Je croyais qu'il était très intelligent. Ça n'a rien à voir, mon père est Hongrois !"

On refait le monde avec :
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- Michaela Wiegel, correspondante à Paris du Frankfurter Allgemeine Zeitung