Notre-Dame : le chantier de consolidation va reprendre
Interrompus depuis le 25 juillet en raison des risques de contamination au plomb, les travaux de consolidation de la cathédrale Notre-Dame redémarrent ce lundi 19 août.

Les travaux de sécurisation de Notre-Dame reprennent leur marche en avant. L'inspection du travail a donné son feu vert à la reprise du chantier après s'être assurée que des dispositifs drastiques (pédiluves, douches, tenues jetables, stricts protocoles d'entrée et de sortie du site avec des badges...) ont été mis en place face aux risques de contamination au plomb qui l'avait interrompu depuis le jeudi 25 juillet.
Le but est de garantir la sécurité du personnel travaillant dans l'édifice et d'empêcher la dispersion de poussières de plomb hors du chantier, hermétiquement bouclé. Les travaux sont destinés à placer des cintres sous les arcs-boutants, installer des plafonds provisoires au-dessous et au-dessus de la voûte pour pouvoir la contrôler et en dégager les gravats et démonter l'échafaudage édifié autour de la flèche, qui a été soudé par le feu.
Tout cela en évitant toute chute de pierres ou tout déséquilibre qui abîmerait la structure gothique. À l'issue de la phase complexe et longue de consolidation, les premiers travaux de restauration, qui visent à reconstruire la flèche, la toiture, la charpente et 15% de la voûte, ne débuteront pas avant le premier semestre 2020.
Une décontamination des sols autour de la cathédrale
Mercredi, le ministère de la Culture avait jugé d'une "impérieuse nécessité" la réouverture du chantier en mettant en avant un risque potentiel d'effondrement de l'édifice. "L'édifice fait toujours l'objet d'un arrêté de péril du préfet de police, en date du 17 avril, et de nouvelles chutes de pierre des voûtes de la nef se sont très récemment produites suite à l'épisode de canicule", a indiqué le ministère.
L'incendie qui a partiellement ravagé Notre-Dame le 15 avril a fait fondre plusieurs centaines de tonnes de plomb, dont une partie s'est évaporée en particules dans l'atmosphère et dans les sols. Depuis le sinistre, des taux de concentration importants de plomb, auxquels les enfants sont particulièrement exposés, ont été relevés aux alentours de l'édifice.
Une exposition chronique à des niveaux trop élevés de plomb, par inhalation ou par ingestion, peut entraîner des troubles digestifs, une perturbation du fonctionnement des reins, des lésions du système nerveux ou encore des anomalies au niveau de la reproduction. Une décontamination des sols autour de la cathédrale a donc été lancée le 13 août.
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