La célébration lundi du mariage civil d'une jeune femme de 21 ans a été suspendue sur décision de justice, car cette dernière "était engagée dans un phénomène de radicalisation amplifié ces derniers mois", a expliqué mardi 24 mars Christian Estrosi, le député-maire UMP de la ville.
Vêtue d'une tenue "proche du niqab", elle s'était rendue lundi après-midi au service de l'état civil de la mairie en compagnie de son futur époux âgé de 28 ans pour exprimer son mécontentement, précise la mairie de Nice. Une douzaine de véhicules ont en outre bloqué la voie devant l'Hôtel de ville. L'annulation de la cérémonie avait été annoncée samedi au couple.
"J'ai décidé de faire opposition à ce mariage auprès du procureur de la République comme le prévoit l'article 175-2 du code civil, dès lors que j'ai eu un doute légitime sur la sincérité de l'union à célébrer", a indiqué mardi le maire dans un texte. La cellule de lutte, d'écoute et d'action contre les dérives fondamentalistes mise en place par la ville en octobre dernier avait "signalé que la future épouse était engagée dans un phénomène de radicalisation amplifié ces derniers mois", note l'élu. Cette cellule municipale, qui aide 20 familles, a déjà fait l'objet de 200 appels et 30 signalements.
"Quant on sait par ailleurs que le futur époux a été condamné, il y a moins de deux mois, pour violence en groupe contre un boulanger qui avait commis pour seul méfait de vendre des sandwichs au jambon et des babas au rhum, je considère que je suis légitime à saisir le procureur", ajoute Christian Estrosi. "Le procureur a décidé de prononcer un sursis, c'est-à-dire de procéder à une enquête". "Dans notre République, c'est intolérable. Je ne céderai rien, même si cela doit me faire prendre des risques, car on ne peut pas être faible quand il s'agit de la République", a encore commenté l'élu.
Le futur marié, cuisinier dans le snack hallal "La Nosra" à Nice, avait été condamné le 21 janvier par le tribunal correctionnel de Nice, ainsi que deux autres hommes de confession musulmane, à six mois de prison avec sursis pour avoir agressé un boulanger qu'ils accusaient de pas être un "bon musulman". L’homme faisait l'objet d'une fiche d'individu à surveiller à la direction générale de la sécurité intérieure, comme étant susceptible d'aller faire le jihad à l'étranger.
"Je me suis fait humilier publiquement, devant toute ma famille. J'ai cru que c'était le plus beau jour de ma vie, c'était un cauchemar", a raconté mardi à l'AFP le futur marié de 27 ans. "Je suis un pratiquant tout à fait normal. Ma future épouse était lundi en tenue de célébration de mariage classique", s'offusque-t-il, réfutant la description d'une "tenue proche du niqab" faite par la mairie. L'avocat du cuisinier, Jean-Pascal Padovani, a dénoncé pour sa part mardi une affaire "utilisée à des fins électorales".
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