L’adolescente, âgée de 14 ans, était plongée dans le coma depuis un an. L'hôpital de Nancy a décidé d'interrompre les soins, malgré l'opposition de ses parents.
La jeune fille est décédée à l'hôpital de Nancy. "Elle n'(avait) plus d'assistance respiratoire", rapporte L'Est républicain. Inès, atteinte d'une maladie neuromusculaire, a fait une crise cardiaque il y a un an, en juin 2017. Le corps médical estimait qu'elle était dans un état végétatif permanent et qu'elle n'aurait plus jamais les moyens d'établir le moindre contact.
Ses parents souhaitaient que l'hôpital poursuivent les soins sur leur fille. Ils ont saisi le tribunal administratif de Nancy puis le Conseil d’État et la Cour européenne des droits de l’Homme. Ils soutiennent avoir vu des réactions de leur fille : des mouvements de la main ou du bras. Malgré leurs recours, "la procédure d’euthanasie passive a été validée".
L’euthanasie passive est légale en France : en effet pour "les malades incapables de donner leur consentement et qui n'ont pas rédigé de testament de vie", "lorsque le patient est dans un état végétatif persistant, l'arrêt des médicaments, et notamment des antibiotiques, est légal". L'arrêt de la ventilation artificielle est juridiquement autorisé par la jurisprudence.
"Trois experts ont estimé que l’adolescente était dans "un état végétatif persistant" et qu’"elle n’aura plus jamais la capacité d’établir le moindre contact" avec son entourage. Ils ont donc préconisé "de laisser mourir Inès en lui assurant des soins palliatifs de qualité" explique le quotidien.
L'arrêt du respirateur était programmé au mardi 19 juin, en début d'après-midi. Les parents de l'adolescente ont tenté un ultime recours, en saisissant un avocat, la veille le lundi 18 juin.
"J’ai tenté une dernière tentative de solution provisoire amiable. J’ai envoyé un huissier pour faire une sommation et obtenir l’accès à l’intégralité du dossier médical d’Inès. Car je suis avocat mais aussi médecin et j’aurai voulu apporter mon point de vue", explique Me Bernard-Marie Dupont, avocat à Arras, à nos confrères de L'Est républicain.
"L’hôpital a pris le temps d’examiner puis de repousser ses arguments juridiques." Le respirateur a donc été débranché en fin de journée, en présence des parents d'Inès, toujours opposés à euthanasie passive de leur fille. La police est intervenue pour rétablir le calme. "Pour les parents, c'est quelque chose de terrible, jusqu'au bout ils ont voulu y croire et ils ont voulu se battre. C'est peut-être légal mais sur le plan humain c'est quelque chose d'extrêmement difficile à justifier", a confié l'avocat au micro de RTL.
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