Mort de Michel Blanc : le Splendid, une bande de copains de théâtre devenus stars du cinéma populaire

À l'annonce du décès de Michel Blanc, la majorité des membres de la troupe du Splendid lui ont rendu hommage. Symbole d'une amitié qui a permis de devenir la bande la plus populaire du cinéma français.

Josiane Balasko, Michel Blanc, Christian Clavier et Bruno Moynot en 1981.

Crédit : Jacques DEMARTHON / AFP

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Qui ne s’est jamais dit : "Sur un malentendu, ça peut marcher" ? Comme tant d’autres, cette réplique prononcée par Jean-Claude Dusse, personnage gaffeur de la saga Les Bronzés, est née de l'imagination de l’ensemble des membres de la troupe du Splendid.

Aux côtés de Michel Blanc, décédé dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 octobre, se trouvait Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte et Bruno Moynot. Tous se sont connus lycée Pasteur de Neuilly, en marge de mai 68. On ne retrouve jamais bien loin les comédiens Anémone, Martin Lamotte, qui montent sur scène sans faire partie de la société, ainsi que les réalisateurs Patrice Leconte et Jean-Marie Poiré. On doit la trilogie des Bronzés au premier, Le père Noël est une ordure et Papy fait de la résistance au second, d’immenses succès populaires qui ont résisté à l'épreuve du temps.

Reconnu pour le personnage de Jean-Claude Dusse, qu’il n’appréciait pas, Michel Blanc apparait plus furtivement dans les deux autres films : seule sa voix est entendue au téléphone dans Le père Noël est une ordure, puis il campe le rôle d’un fournisseur d’armes aux résistants dans Papy fait de la résistance.

Le premier à se détacher de la troupe

Avant cela, les acteurs de la troupe dont le nom fait référence au café-théâtre “Le Splendid” qu'ils ont fondé en 1974, se font remarquer de manière collective dans des pièces de théâtre et des films au courant des années 1970. Sous l’aile de Coluche, ces amis deviennent très rapidement des visages connus de tous les Français. À deux ou à sept, ils ont participé à 72 films depuis 1973, offrant presque autant de répliques entrées dans le langage commun.

Avide de rôles plus dramatiques, notamment à la suite de la réussite de Marche à l’ombre, son premier film dans le costume de réalisateur, Michel Blanc s’est peu à peu détaché du Splendid, sans pour autant l’abandonner, en témoigne son retour pour le troisième volet des Bronzés en 2006.

"C'est un coup de massue. Tout allait bien, on s'était vu il y a pas longtemps, on avait ri comme des cons, comme d'habitude", a confié, très ému, Gérard Jugnot au micro de RTL, ce vendredi, tout comme Patrice Leconte qui a avoué ne pas réussir “à imaginer qu'il ne soit plus là”. Sur les réseaux sociaux, Josiane Balasko a rendu hommage à "[son] pote, [son] frère, [son] partenaire". Entouré de toute la troupe, Michel Blanc était venu récupérer, en 2021, le César d’honneur récompensant le travail d’une bande d’amis que le temps n’a jamais séparé.

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