Non, il n'y a pas de critères physiques pour devenir hôtesse d'accueil au Mondial de l'Auto. Pour le salon - qui ouvre du 4 au 19 octobre à la porte de Versailles - les constructeurs font appel à différentes agences de recrutement d'hôtes et d'hôtesses pour accueillir les visiteurs. Et selon Fabien Vallet, directeur général de l'agence Charlestown, la sélection ne se fait pas au physique.
Recruter sur des critères d'apparence est formellement interdit par la loi. Il est cependant rare de croiser des personnes au physique disgracieux lors de ces événements. C'est pourquoi, la présentation, elle, est en revanche une caractéristique primordiale pour Charlestown. "Une présentation irréprochable (coiffure, maquillage), une bonne élocution, un savoir-être, parler un français correct, parfois du bilinguisme voire du trilinguisme", sont les différentes conditions qu'énumère le directeur général, qui insiste sur des "consignes claires" : "On n'est pas une agence de mannequinat. Nous n'avons aucun critère de sélection".
On n'est pas une agence de mannequinat
Fabien Vallet, directeur général de l'agence Charlestown
Il concède tout de même que dans le milieu, "certaines agences ont des exigences plus strictes que d'autres", mais "il ne [lui] ait jamais arrivé de croiser des jeunes femmes toutes de la même taille, toutes blondes ou brunes etc...". Le directeur préfère parler d'une "harmonisation" des physiques, par exemple au niveau de leur taille qui ne doit pas trop différer d'une hôtesse à l'autre.
Honda, Mazda, Valeo... De nombreux constructeurs ont fait appel à cette agence pour couvrir l'événement mondial, qui ne recrute pas seulement des femmes, mais aussi des hommes. Pour la grande messe de l'automobile, Charlestown place autant d'hôtes que d'hôtesses dans les allées du Parc des expositions.
Et si lors de ce genre d'événements, on croise davantage de personnel de la gente féminine à l'accueil des stands, pour Fabien Valllet, c'est en partie parce que les clients n'ont pas l'habitude de voir des hommes, "ce n'est pas dans leur culture", dit-il, mais aussi parce qu'il n'y a pas beaucoup de "postulants hommes" pour ce métier, pourtant bien rémunéré.
Pour une première fois au salon avec cette agence, une hôtesse sera rémunérée à environ 10,50 euros de l'heure, en brut, et au minimum, puisque dans cette somme, ne sont pas comptées les heures supplémentaires, les horaires de nuit ou encore les primes précarité. Pour une chef d'équipe "ça peut monter beaucoup plus vite", car l'agence calcule également l'ancienneté et les différents niveaux de responsabilité, confie Fabien Vallet.
Mais ce n'est pas un métier facile. Il faut savoir "résister au stress, rester debout toute la journée (souvent en talons pour les femmes, ndlr) dans le bruit, l'agitation, être disponible 15 jours d'affilé, travailler le soir...", explique le directeur de Charlestown, pour qui, c'est compliqué de recruter à cause de toutes ces contraintes. Les hôtes et hôtesses du Mondial devront donc affronter l'effervescence permanente de l'événement pendant deux semaines, à partir de samedi 4 octobre.
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