Orages violents, gel et grêle sont la hantise des viticulteurs. Chaque année, les vignes sont menacées par ces phénomènes climatiques. Cette semaine, la grêle de printemps a traversé tout le Bas-Rhin et touché quelques secteurs viticoles. Dans le secteur d'IttersWiller, au cœur de la route des vins d'Alsace, on prévoit des pertes importantes.
"Évidemment, quand on voit ça, c'est triste parce que les bourgeons, les raisins, il n'y en aura plus", constate Édouard Faller, viticulteur dans cette commune, au micro de RTL. "Cette parcelle de chardonnay a souffert de la grêle, on voit le nombre de bourgeons qui ont été arrachés. Là, on doit être à une perte de 40% de production".
"La grêle casse et déchire les feuilles, or c'est le moteur de du végétal", explique Philippe Abadie, directeur "entreprises et développement" à la Chambre d'agriculture de Gironde. "Elle blesse les rameaux qui doivent ensuite avoir le temps de repousser".
Dans le Bordelais, ce sont plutôt les épisodes de gel qui ont inquiété ces dernières semaines. "On a eu une nuit très froide, le vendredi 12 avril", raconte Philippe Abadie. "Et une vigne gelée a peu de chances d'être récoltée à l'automne".
Heureusement, le gel a frappé de manière locale : 5% des vignobles, mais à des taux de perte variables. Des conséquences limitées par rapport à l'année 2017. Sur 115.000 hectares de vigne, 80.000 avaient été touchés par le gel. La production avait baissé de 40%.
Les aléas climatiques peuvent même impacter la récolte de l'année suivante. "Les vignes les plus touchées ont besoin de refaire des réserves", explique Philippe Abadie. "Donc quand la grêle survient alors qu'elles sont en végétation, on a une chute de rendement l'année d'après".
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