Martin, un mannequin articulé alimenté par le flux autoroutier
Il utilise l’énergie générée par le trafic autoroutier, pour émettre des mouvements et inciter les automobilistes à ralentir.

Vêtu d’une veste de chantier jaune fluo et d'un casque, Martin agite un drapeau rouge pour faire ralentir les conducteurs à l’approche du chantier d’élargissement de l'autoroute A10 afin de protéger les ouvriers. Mais Martin est un prototype, car il est alimenté en électricité par l’énergie aéraulique. Le vent déplacé par le passage des automobiles et des camions fait tourner une petite éolienne qui alimente en permanence les batteries de Martin.
L’intérêt est double. D'abord, au lieu d’utiliser un groupe électrogène, gros consommateur de diesel polluant, l'énergie du mannequin est elle propre. En plus, le trafic routier alimente en permanence les batteries. Même s’il est moins important la nuit, la circulation dans la journée suffit largement à recharger Martin pour plus de 24 heures. Conséquence : il est inutile d’envoyer tous les jours des ouvriers au bord de l’autoroute, comme c’était le cas auparavant, pour faire le plein du groupe électrogène. On diminue d’autant les risques d’accidents.
Le groupe Vinci teste actuellement Martin pour la prévention à l'approche de ses chantiers, mais il utilise aussi l’énergie du trafic routier pour alimenter ses zones de travaux en électricité. En fonction de la puissance nécessaire, il est simple d’installer plusieurs petites éoliennes au bord de la route, à seulement 2 ou 3 mètres des voitures qui les frôlent.