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Mantes-la-Ville : le maire FN obligé de mettre un local à disposition pour l'Aïd

Le Conseil d'Etat a ordonné à la municipalité de Mantes-la-Ville de mettre un local à la disposition des musulmans pour la fête de l'Aïd jeudi.

Le Conseil d'État (illustration)
Le Conseil d'État (illustration)
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP

La mairie de Mantes-la-Ville dans les Yvelines a reçu l'ordre du Conseil d'État de mettre une salle de la commune à disposition des musulmans pour la fête de l'Aïd. L'association culturelle en conflit avec la municipalité avait été déboutée en première instance.

Les 6 mai, 3 juin et 1er août, l’association des musulmans de Mantes-sud (AMMS) avait demandé la mise à disposition gracieuse ou la location du gymnase municipal Aimé-Bergeal, habituellement utilisé pour la fête de l'Aïd. L'association souhaitait accueillir un rassemblement d'un milliers de fidèles de 7h à 11h. Le maire FN de la commune Cyril Nauth avait tout simplement ignoré ces demandes.

L'AMMS avait donc avait saisi le juge des référés du tribunal administratif de Versailles pour obtenir une réponse. Déboutée le 18 septembre en référé-liberté (procédure d'urgence), l'association avait fait appel devant le Conseil d'Etat. Le juge des référés du Conseil d'État constatant que le local était occupé aux horaires demandés par l'association, il a proposé un autre local disponible entre 7h et 9h du matin. L'AMMS a fait valoir que ce créneau horaire "serait de nature à permettre le bon déroulement de cette cérémonie". 

Un bras-de-fer qui risque de durer

Dans son ordonnance, le juge des référés du Conseil d'Etat, statuant en urgence, a estimé que "le refus de mettre à la disposition de l'association (...) une salle municipale afin de permettre d'accueillir la célébration de la fête de l'Aïd-el-Kebir porte une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés de réunion et de culte".

Pour sa défense, Cyril Nauth joint par l'AFP a expliqué pourquoi il n'avait pas répondu favorablement à cette demande. "Ma volonté est de préserver l'intérêt général. Dans la mesure où les deux locaux étaient déjà occupés par des activités scolaires et de formation, j'ai estimé qu'elles n'avaient pas à céder la place à un culte", a-t-il commenté. "Si les horaires (de la fête) ne sont pas respectés, on dressera un PV", a aussi prévenu le maire.

Ce n'est pas la première fois que l'association des musulmans doit faire face au maire de la seule commune FN d'Île-de-France. Le 21 août, le tribunal administratif de Versailles a suspendu la décision de l'édile d'installer le poste de police municipale sur l'emplacement d'une future mosquée dont la construction, validée par l'ancienne maire PS est ardemment combattue par son successeur.

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