Manque d'espaces verts : la Défenseure des droits alerte sur le bien-être des enfants

"Protéger l'enfance, préserver l'avenir" : tel est le maître mot du rapport rendu ce mercredi par la Défenseure des droits, Claire Hédon, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant. Le 20 novembre marque l'anniversaire de l'adoption de la Convention relative aux droits de l'enfant par l'Organisation des Nations Unies en 1989. Ce rapport met en lumière le manque d'accès à la nature pour les enfants, notamment dans certaines villes comme Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, où les espaces verts se font cruellement rares.

Chaque jour, en quittant le collège, au milieu des voitures et des immeubles, Imen et Kenza ne terminent que rarement leur journée au parc. "Il n'y a pas beaucoup de choix en fait. Et en plus, il y a beaucoup trop d'enfants. Du coup, on ne va jamais se promener là-bas", expliquent-ils. En conséquence, les deux adolescents passent leur temps chez eux ou à l'extérieur, mais loin des espaces verts.

3 mètres carrés d'espace vert par habitant

La ville d'Aubervilliers ne compte que 3 mètres carrés d'espace vert par habitant, soit quatre fois moins que la recommandation de l'Organisation mondiale de la Santé. Pourtant, ce chiffre surprend Ilem, mère d'une enfant de deux ans et demi : "Ce n'est pas beaucoup, mais on a l'impression que c'est encore moins." Elle explique qu'elle est parfois obligée de se déplacer en voiture pour aller plus loin, vers le bois de Vincennes par exemple, où le trajet peut durer entre 45 minutes et une heure. "On en a pour deux heures de trajet aller-retour", raconte-t-elle.

Ce manque d'espaces verts est couplé à la pollution atmosphérique, avec ce chiffre alarmant cité par la Défenseure des droits : en France, plus de 3 enfants sur 4 en milieu urbain respirent quotidiennement un air toxique.