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Jacques Pradel
Crédit : Elodie Grégoire
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A la Une de l’heure du crime, la terrible dérive criminelle d’un violeur et tueur en série qui voulait se venger des femmes !
En avril 1993, Mamadou Traore a 23 ans. Entre 1993 et 1996, il agresse sexuellement six femmes, la plupart dans des parkings parisiens des douzièmes et treizièmes arrondissements. Il frappe si violemment ses victimes que ces dernières ne se souviendront plus de leur agression et seront incapables de le décrire
Deux d’entre elles ne survivront pas aux coups d’une violence inouïe portés à mains nues par ce jeune sénégalais, en rupture avec sa famille après une enfance catholique.
C’est son ADN qui finira par le trahir. Il sera interpellé le 17 décembre 1996, par des ilotiers, alertés par un message de la brigade criminelle du 36 quai des Orfèvres.
Au cours de son procès qui lui vaudra en février 2000, la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans, Mamadou Traoré accusera son père de l’avoir fait ensorceler quelques années plus tôt au Sénégal.
Nous revenons sur l’ensemble du dossier avec mes invités dans un instant..
Elles sont six, six femmes agressées en l'espace de six mois à Paris ou en banlieue parisienne, six femmes frappées avec une violence telle qu'elles ont été défigurées. Deux d'entre elles sont mortes des suites de leurs blessures. Le mode opératoire est, chaque fois, le même : pas d'arme autre que les mains. Les blessures, identiques : des coups, principalement portés au visage, et des sévices sexuels.
Dans ces six agressions, il n'y a évidemment qu'un agresseur, qui a sévi entre avril et octobre 1996. Il ne sera arrêté que le 17 décembre 1996, confondu par son ADN pour le meurtre de Nelly Bertrand, 41 ans, agressée vers 5 heures du matin alors qu'elle promenait son chien, le 25 août 1996.
Peu organisé dans ses crimes, Mamadou Traoré que l'on surnomme bientôt le "tueur aux mains nues" est à nouveau trahi par son ADN en janvier, pour le meurtre d'une septuagénaire, Francine Sarret, le 25 octobre 1996.
Les enquêteurs découvrent au fil des jours les horreurs des crimes de Mamadou Traoré et concluent qu'il est l'auteur de six agressions. Son procès s'ouvre le 7 février 2000 devant la cour d'assises de Paris. Dès l'ouverture de l'audience, il présente ses excuses en expliquant qu'il a été victime de sorcellerie africaine dans son enfance, et que ce "maraboutage" est la raison de sa violence. Traoré est en effet d'origine sénégalaise, pays qu'il quitte pour la France à l'âge de 3 ans.
Une justification qui ne convainc pas la cour : Mamadou Traoré est condamné le 15 février à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans.
Martine Monteil, préfet honoraire, ancienne directrice de la Police Judiciaire et de la Brigade Criminelle de Paris ; Agnès Grossmann, journaliste, auteure du livre L’enfance des criminels (réédité en poche chez Points en 2014. Première parution chez Hors Collection en 2012) ; François Honnorat, avocat au barreau de Paris. Il fut l’avocat de Mamadou Traoré.
L'enfance des criminels
Crédit :
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