Le lundi de Pentecôte, jour férié transformé en "journée de solidarité" il y a tout juste dix ans, est ainsi devenue une journée de travail non rémunérée. Pour autant, la majorité des salariés ne travailleront pas lundi prochain et prendront un jour de RTT.
En réaction à la canicule meurtrière de 2003, la journée de solidarité avait été fixée au lundi de Pentecôte par la loi du 30 juin 2004. L'objectif était d'améliorer la prise en charge des personnes âgées.
Depuis 2008, les employeurs peuvent organiser cette journée de solidarité comme ils le souhaitent. Certains optent pour la suppression d'un jour de congé ou de RTT, et certaines entreprises en font cadeau à leurs salariés.
Une étude menée pour le groupe de travail par intérim Randstad estime que "seuls 20 à 30%" des salariés travailleraient ce lundi. La majorité des groupes industriels seront à l'arrêt, et dans le BTP l'activité sera faible. Les commerces devraient être ouverts, mais les transports en commun fonctionneront au ralenti, comme chaque jour férié.
Selon la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), la journée de solidarité aura rapporté en dix ans près de 23,5 milliards d'euros, dont 2,41 milliards en 2013 (+0,8%).
Cette journée continue de faire débat. La CFTC, pour qui "tout travail mérite salaire", a écrit au nouveau ministre du Travail, François Rebsamen, pour lui demander de mettre fin à une "injustice".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.