Lucky Luciano, le parrain du plus grand empire du crime américain

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Bonjour à tous, 

Aujourd'hui dans l'Heure du Crime, nous racontons l'histoire de Charles Lucky Luciano...

Les « amis » de ses 20 ans s’appelaient Al Capone, Meyer Lansky, Tony Costello, Vito Genovese, Carlo Gambino. Avec eux, et parfois contre eux, il avait bâti la première multinationale du crime pendant la prohibition. Il avait appliqué les lois de l’économie « officielle » à ses activités souterraines. 
Son Empire caché touchait à toutes les activités illégales : Alcool, drogue, prostitution, usure, loteries clandestines… 

Après une condamnation à 30 ans de prison pour proxénétisme, il avait pu retrouver la liberté à la fin de la deuxième guerre mondiale, en exerçant un incroyable chantage sur les autorités américaines.
Dans les années 50, il a continué à diriger ses affaires depuis son exil sicilien. Il y a même organisé dans un hôtel de Palerme le « Yalta du crime », qui a jeté les bases de la French Connexion…

Avec mon invité, le journaliste Jérôme Pierrat nous vous racontons sa véritable histoire… bien différente de la légende qu’il avait lui-même contribué à créer pour mieux imposer son pouvoir.

Jacques Pradel

Un personnage historique

La vie de Charles Lucky Luciano dépasse de loin la simple histoire de gangster. Son ambition et ses méthodes ont marqué un tournant dans l'évolution du crime organisé. On pourrait même dire que c'est lui qui l'a véritablement "organisé"...Le magazine Time l'a ainsi classé parmi les principaux bâtisseurs d'empire au XXe siècle, un empire du crime.
Alors qu'il a débuté comme coursier dans les rues de New York, il a peu à peu acquis un pouvoir immense. Pendant la seconde guerre mondiale, il est mêlé à l'incendie du paquebot Normandie. Il négocie alors sa sortie de prison en échange de l'assurance de la sécurité sur les docks de New York qu'il contrôle...

Le testament du "Capo del tutti Capi"

" Le chef de tous les chefs", c'est ainsi que l'on surnommait Charles Lucky Luciano. Il a dédié sa vie à la construction de son empire ; et il voulait que l'on s'en souvienne. C'est pourquoi, alors qu'il subissait de fortes pressions d'autres mafieux pour l'empêcher de participer à la réalisation d'un film sur sa vie, il a voulu raconter son histoire... 
Pendant 10 mois, il se raconte devant Martin Gosch, le producteur du film tombé à l'eau. Il lui dit tout, depuis sa naissance dans un petit village de Sicile jusqu'à ses magouilles pendant la deuxième guerre mondiale. Mais il impose ses conditions : ce précieux manuscrit ne devra être publié qu'au minimum 10 ans après sa mort, et celle de ses principaux collaborateurs. 

Aujourd'hui, Lucky Luciano, Testament est réédité. Et c'est donc un document inédit que celui-ci, par lequel un des plus grands criminels de tous les temps nous raconte ses expériences et son évolution depuis son propre point de vue...

C’est à partir de ces mémoires que Mario Puzo et Francis Ford Coppola ont créé le personnage mythique de Don Corleone dans le Parrain. C’est à partir de sa vie que Sergio Leone a imaginé Il était une fois en Amérique.