"Ce n'est pas une décision de maintien de l'ordre, c'est une décision politique", s'insurge Sophie Binet, membre de la direction confédérale de la CGT. Selon elle, l'interdiction de manifester mise en place par le gouvernement est une provocation de la part de l'exécutif pour faire taire les revendications. Le droit de manifester est "une liberté fondamentale et un droit constitutionnel", rappelle-t-elle.
Le gouvernement s'est en partie fondé sur les violences qui ont émaillé l'ensemble des manifestations pour justifier sa décision. Mais pour le syndicat, la mesure ne passe pas. Malgré tout, Sophie Binet condamne les dégradations qui avaient lieu en marge des manifestations : "Les casseurs occultent le fond des revendications, c'est la raison pour laquelle la CGT les condamne." Mais elle renvoie chacun à son rôle : "Notre responsabilité est d'assurer la sécurité des manifestants, la responsabilité de l'État est de maintenir l'ordre public."
Pour la dirigeante confédérale, le meilleur moyen de faire stopper les violences et la contestation est tout simplement de retirer la loi travail. "Ce que nous attendons, c'est que le gouvernement arrête avec son entêtement (…) ce qui se passe aujourd'hui est le résultat de la déconnexion béante entre le gouvernement le monde du travail", tranche la militante.
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