Le infirmiers, médecins, aide-soignants au service des personnes âgées n'en peuvent plus. Qu'ils soient salariés ou directeurs d'établissement, qu'ils travaillent dans le public ou le privé... Tous les professionnels du "grand âge" ont décidé de s'unir afin d'alerter le sommet de l'État sur la réalité de leur milieu.
Pour la première fois, l'ensemble de ces professionnels disent être au bord de la rupture et en appellent à Emmanuel Macron dans une lettre, que RTL a pu consulter. Cette dernière devrait être envoyée ce jeudi 19 octobre au président de la République. "La France a accumulé un grand retard dans l’aide aux personnes âgées, tant à domicile qu’en établissement. Malgré les évolutions du secteur depuis 20 ans, la situation reste extrêmement tendue au regard des besoins et attentes de plus en plus nombreux des personnes âgées", expliquent-ils dès les premières lignes.
Burn-out, maltraitances, manque de temps, manque de moyen... Les revendications sont nombreuses pour ces professionnels. Il faut dire que les arrêts maladies sont trois fois supérieur à la moyenne.
Je reconnais que je suis mauvaise aide-soignante (...) C'est inhumain de travailler comme cela
Fabienne, aide-soignante dans une maison de retraite
Fabienne, une aide-soignante qui travaille dans une maison de retraite depuis 25 ans, se retrouve parfois à gérer 30 personnes à elle seule. Elle témoigne au micro de RTL : "On ne peut pas aller plus vite, on n'est pas des machines. Je reconnais que je suis mauvaise aide-soignante parce que les ongles ne sont pas coupés régulièrement, les barrières sont toutes sales, les tables ne sont pas nettoyées correctement... Je trouve que c'est inhumain de travailler comme cela".
Et ces propos ne sont pas isolés dans ce milieu professionnel. Le constat est alarmant alors que les 1,2 millions de personnes âgées dépendantes en France sont mal soignées.
Si la situation n'est pas nouvelle, celle-ci pourrait bien s'aggraver encore davantage dans les mois à venir. En première ligne, la baisse des contrats aidés qui va directement impacter le "grand âge" alors qu'actuellement, entre 12.000 et 13.000 emplois de ce type étaient sollicités.
Au niveau financier également, les maisons de retraite publiques sont parfois étranglées depuis les dernières réformes. Pour certains établissements, leur budget baisse jusqu'à 20%.
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