Des chiffres alarmants. Les infections sexuellement transmissibles sont en forte hausse en France. Le nombre de cas de gonococcies a doublé et la syphilis a augmenté de 50%, annonce François Bourdillon, le futur directeur de l'agence Santé publique France, née de la fusion entre l'Inpes et de l'InVS au Monde. "Ces chiffres sont préoccupants dans un contexte où la transmission du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est en très forte augmentation (+ 124%) chez les jeunes gays de 15 à 24 ans", affirme-t-il au quotidien.
Quelles réponses apporter à ce problème ? Le nombre de cas de syphilis, qui avait pourtant disparu au début des années 2000, ont bondi à tel point qu'en Creuse l'épidémie est réapparue en masse au début de l'année et a alarmé les médecins du département limousin. Pour transmettre plus d'informations sur ces maladies, le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues (SNDV) organise ainsi jeudi 24 mars une "Journée nationale d’information et de prévention". Le but est également d’inciter les patients à consulter des dermatologues pour prévenir en amont la propagation des maladies.
Les infections urogénitales à chlamydia ont également fortement augmenté depuis les années 2000 avec près de 77.000 cas relevés chaque année. Le Monde avance que près de 20 millions de nouveaux cas d’IST ont été recensés en 2014, dont la moitié chez les 15-24 ans. Environ 200.000 jeunes filles sont devenues stériles après des infections à Chlamydia. Au niveau mondial, l’OMS a ainsi tiré la sonnette d’alarme.
Les Français se sont-ils relâchés en pensant que l'on pouvait facilement guérir du SIDA ? Une étude montre que 13% pensent cela, alors que le sexe oral serait un vecteur de propagation des IST sous estimé. Les IST les plus connues dont l’hépatite B, l’herpès et le papillomavirus humain (HPV) sont ainsi dans le viseur des autorités. La nouvelle agence de santé publique travaille ainsi sur la création d’un nouveau site internet de santé sexuelle. L’Inpes décline aujourd’hui ses messages à travers les sites onSEXprime.fr pour les jeunes et Prends-moi.fr pour les sexualités gays. En vue de pouvoir faire reculer cette avancée inquiétante.
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