Les pique-niques ne seront plus tout à fait pareils. Fini donc les couteaux et cuillères en plastique blanc. Interdits aussi les gobelets, y compris ceux qu'on utilise à la machine à café. Ce sera en 2020. On a du temps. Justement, si le décret est publié quatre ans avant, c'est pour que les industriels s'adaptent. Ils vont devoir remplacer le plastique en pétrole par du plastique d'origine végétale, en amidon de maïs ou en blé. L'objectif, c'est de moins polluer. Ces objets mettent des dizaines d'année à disparaître dans la nature. Ils contiennent des substances toxiques, des perturbateurs endocriniens qui finissent, en passant par les décharges, par se retrouver dans l'eau des rivières.
On jette quand même plus de 4 milliards de gobelets par an en France à la poubelle. Pour l'instant, 1% seulement sont recyclés. Toutes ces petites choses font une grosse pollution. Après l'interdiction des sacs plastique dans les supermarchés - c'était le 1er juillet dernier -, il va falloir se passer aussi des couverts et des verres jetables, mais aussi des cotons-tiges. L'an dernier, l’association Surfrider en a récolté plus de 16.000 en nettoyant les plages. Même chose, les cotons-tiges seront bientôt en matière naturelle, en bois, en bambou. Toutes ces interdictions ont été votées dans la loi sur la biodiversité de Ségolène Royal. Et elles nous conduisent lentement mais sûrement vers une société sans plastique.
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