Les fermes urbaines, avenir de l'agriculture

Les fermes urbaines sont l'avenir de l'agriculture. Le principe est de produire des légumes juste à côté des consommateurs, là où ils sont les plus nombreux. Un tel établissement devrait bientôt voir le jour à Lyon.
Sachant qu'une salade aujourd'hui fait en moyenne 1.000 kilomètres en camion avant d'arriver dans votre assiette, la faire pousser en ville sera plus écologique. 

Réduire la consommation d'eau

La ferme de Lyon, elle, aura plusieurs étages. Au rez-de-chaussée, il y aura les bébés laitues ou Batavia. Plus ces salades grandiront, plus elles grimperont dans les étages sur des tapis roulants, avant d'arriver au bout de 49 jours tout en haut dans une serre, où elles auront juste la lumière pour bien verdir et être croquantes.

Cette ferme urbaine va consommer 90% d'eau en moins qu'une exploitation classique, grâce au recyclage de l'eau de pluie et l'arrosage au goutte à goutte. Beaucoup moins aussi de pesticides car en vase clos, les salades ont moins d'ennemis. Près de 40 personnes, urbanistes et agronomes, travaillent sur ce projet, qui devrait voir le jour dans deux ans.  

Des meilleurs produits

Les concepteurs pensent pouvoir produire 10 fois plus de salades qu'en plein champs, et surtout les salades seront vendues vivantes, encore dans leur motte de terre. Donc à la maison, elles se conserveront au moins deux semaines.
Il y a beaucoup de projets dans d'autres villes, et même des fermes grattes ciels à Vancouver, Londres, Abou Dabi, avec non seulement des salades, mais aussi des vaches ou des cochons.
Le premier à avoir réfléchi au concept est le professeur Despommier à New-York, qui a calculé qu'avec une ferme de 30 étages on pourrait nourrir 30.000 personnes.
C'est moins bucolique que la campagne, mais il ne faut pas se raconter de salades : comme en 2050, il y aura 3 milliards d'humains en plus à nourrir, il faut trouver des solutions.