La Russie est de retour et compte bien le faire savoir. Les forces aériennes
russes ont fait une nouvelle démonstration de force en envoyant deux
bombardiers lourds, de modèle TU-160, survoler la Manche le 17 février dernier, comme le révèle l'Armée de l'air sur son site. Les deux bombardiers ont été
détectés pour la première fois à 10h39 sur les radars norvégiens avant d'être
signalés à 14h50 à l'ouest de l'Irlande.
Lorsque les Russes se sont engagés vers 15h dans le canal de la Manche, la
Royal Air Force a donné l'alerte et fait décoller deux chasseurs. Les appareils
britanniques ont été rejoints par un Rafale français en provenance de la
base de Saint-Dizier (Haute-Marne) et un Mirage 2000 de Lann-Bihoué (Morbihan).
Après avoir été interceptés, les deux bombardiers russes ont été escortés
jusqu'à une soixantaine de kilomètres au large du Touquet avant qu'ils ne
rebroussent chemin. L'un de ses deux avions, capables de transporter de 12 à 25
missiles, a d'ailleurs déjà été engagé plusieurs fois sur le front syrien.
L'Armée de l'air évoque "une mission d'entraînement" de l'aviation russe dans son communiqué, cette sortie de l'aviation russe apparaît comme une nouvelle provocation à destination des membres de l'OTAN. Depuis quelques mois déjà, les Russes envoient régulièrement près des côtes des TU-95, un bombardier à hélice. Mais la provocation était cette fois trop importante pour rester sans réponse. L'armée de l'air précise cependant que "les avions russes n’ont pas pénétré les espaces aériens britannique et français" dans son communiqué.
"Le message est double à mon sens : démonstration de la nouvelle puissance retrouvée des forces armées russes et un test des capacités de réponse de l’OTAN", Tatiana Kastouéva-Jean, une chercheuses de l'Institut français des relations internationales (IFRI) interrogée par la La Voix du Nord. "Pour certains pays, comme les pays baltes par exemple, c’est une façon de montrer que leur sécurité dépend essentiellement de la bonne volonté de la Russie et que l’OTAN ne pourra pas les protéger", rajoute cette spécialiste de la Russie contemporaine.
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