L'été touche bientôt à sa fin et la rentrée approche pour les étudiants. L'Union nationale des étudiants de France (Unef) publie son enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante. Selon le syndicat étudiant, ce coût augmente de 1,1%, cinq fois plus vite que l'inflation.
Ce coût général s'explique par plusieurs facteurs comme la hausse des loyers, dépense qui représente la moitié du budget d'un étudiant. Au Havre, le prix des locations est en hausse de 6,6%. L'augmentation est moins forte à Nancy, Tours ou encore Strasbourg, où le prix croit de 2%, tandis qu'à Toulouse la hausse des loyers est de 1,4%, selon l'Unef.
Les étudiants vont également devoir payer 2,6% plus cher pour se déplacer en transports en commun. À Nantes, Strasbourg et Bordeaux, les prix des abonnements ont progressé de 10 à 20 euros. Les étudiants boursiers de Lille vont même devoir payer 30 euros de plus.
Autre dépense supplémentaire pour les étudiants à la rentrée : l'augmentation de près de 1% des tarifs de la Sécurité sociale étudiante, selon l'Unef. Manger au restaurant universitaire coûtera également 5 centimes de plus par repas. L’électricité connaît de son côté une hausse de 7% en un an.
Avec ces coûts importants pour étudier, ils sont de plus en plus à travailler à côté de leurs études. L'Unef demande ainsi au gouvernement un plan d'action sociale en septembre. Le syndicat souhaite que les bourses soient revalorisées de 5% afin de soutenir le pouvoir d'achat des étudiants.
L'exception de cette enquête est Paris. Bien que la ville soit la plus chère de France pour étudier, le coût des études reste stable pour la première fois, notamment grâce à l'encadrement des loyers et des frais d'agence. L'instauration du tarif unique pour les transports permet une économie de 128 euros par étudiant.
"C'est la hausse la moins forte constatée de ces dernières années", a pourtant fait remarquer sur RTL Thierry Mandon, secrétaire d'État chargé de l'Enseignement supérieur et de la recherche. "Depuis trois ans on a fait un effort considérable sur les bourses, c'est près d'un demi-milliard supplémentaire qui a été consacré aux boursiers", a-t-il résumé.
Le gel c'est 0%, ce n'est pas zéro virgule quelque chose, c'est 0% pour cette année
Thierry Mandon
Thierry Mandon a notamment cité "la création d'une bourse qui touche 135.000 étudiants" et un plan engagé pour 40.000 nouveaux logements. Le secrétaire d'État s'est félicité du gel des droits d'inscriptions. "La principale mesure de soutien du pouvoir d'achat a été le gel des droits d'inscriptions. Le gel c'est 0%, ce n'est pas zéro virgule quelque chose, c'est 0% pour cette année", a-t-il expliqué.
Thierry Mandon a également évoqué l'existence "d'autres dispositifs durant l'année 2016 pour accompagner les plus fragiles des étudiants, à quoi s'ajoute la prime pour l'emploi". Un secrétaire d'État qui a estimé que "des mesures de soutien au pouvoir d'achat des étudiants" existent.
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