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Lafarge : la chute scandaleuse d'un fleuron de l'industrie française

ÉDITO - C'est sans précédent : le cimentier français Lafarge a été mis en examen pour "complicité de crimes contre l'humanité" dans le dossier explosif de financement présumé du terrorisme en Syrie.

Un ouvrier de Lafarge à Paris (archive)
Crédit : FRANCK FIFE / AFP
Lafarge : la chute scandaleuse d'un fleuron de l'industrie française
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François Lenglet & Loïc Farge
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Lafarge est soupçonnée d'avoir payé des organisations terroristes, pour continuer à faire fonctionner une usine qu'elle possède en Syrie, sur le territoire naguère contrôlé par Daesh. L'usine se situe, en effet, à 80 kilomètres de Raqa, la capitale de l'État islamique. À partir de 2012, le cimentier aurait versé quelque 13 millions d'euros, dont plusieurs centaines de milliers à Daesh.

À refaire le film des événements, on comprend que les dirigeants locaux se sont progressivement laissés entraîner jusqu'à des comportements inacceptables. En 2011, tous les expatriés sont évacués, à cause de la guerre civile en Syrie. En 2012, neuf employés locaux de l'usine sont kidnappés par des banques armées. Lafarge paye une rançon de 220.000 euros.

Et peu à peu, les demandes des milices islamistes se font plus pressantes. Elles demandent de l'argent pour assurer la sécurité des salariés. Elles demandent que Lafarge s’approvisionne en matières premières et en pétrole auprès de leurs officines.

C'est un certain monsieur Tlass qui sert d'intermédiaire. C'est un actionnaire minoritaire syrien de Lafarge. Il négocie les prix, établit les accords et porte les valises de billets. Toutes ces dépenses sont enregistrées dans la comptabilité de l'entreprise sous la rubrique "dépenses de communication et frais de sécurité". 

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Personne n'était au courant à Paris ? C'est toute la question. Une petite dizaine de cadres sont concernées par l'enquête, dont Bruno Laffont, le patron de l'époque. Selon un rapport interne, consulté par le Financial Times, il y a des témoignages de salariés disant explicitement que l'affaire était suivie de Paris, et que Laffont était tenu au courant par un comité spécial. Lui dément.

L'entreprise, désormais sous la coupe des Suisses depuis un rachat intervenu en 2015, a fait un communiqué pour défendre le successeur de Laffont, mais n'a pas dit un seul mot sur le patron français.

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