Jamais les espèces marines n'ont été aussi menacées. C'est le constat alarmant dressé par une étude américaine, publiée le 14 septembre dans le magazine Science. La Terre entrerait actuellement dans la sixième grande période d'extinction d'espèces depuis sa formation il y a 4,5 milliards d'années. La sixième, mais aussi la plus importante, s'alarment les scientifiques.
Pour l'heure, les chercheurs ne sont pas encore capables de chiffrer le nombre d'espèces qui pourraient être amenées à disparaître, ni de fixer d'échéance précise pour ce grand bouleversement. Ils restent malgré tout unanimes sur l'ampleur inédite du phénomène, et en identifient déjà l'une des causes majeures de ce bouleversement : selon eux, c'est l'activité humaine, et en particulier la surpêche des plus grandes espèces marines, qui sont responsables de ce phénomène inquiétant.
Les chercheurs ont en effet constaté que la pêche intensive menaçait directement des mammifères marins comme la baleine bleue et le grand requin blanc. Or, si ces prédateurs situés au sommet de la chaîne alimentaire viennent à disparaître, c'est l'ensemble de l'écosystème des océans qui en sera bouleversé. D'autres espèces risquent alors de disparaître à leur tour.
Certes, ce n'est pas la première fois que l'activité humaine joue un rôle dans la disparition d'animaux. Selon les chercheurs, les hommes préhistoriques pourraient avoir été responsables de l'extinction des mammouths et d'autres espèces de la mégafaune (animaux de grande taille).
Mais jusqu'à l'époque contemporaine, les animaux marins avaient été plutôt épargnés par l'activité humaine. La pêche ne se faisait que près des côtes, faute de la technologie nécessaire pour une pêche au grand large à l'échelle industrielle. Le développement de l'industrie de la pêche au cours des derniers siècles, qui cible en priorité les animaux pour la consommation, menace donc un nombre important d'espèces dont les plus grands animaux marins.
Cet inquiétant constat est-il irréversible ? Selon les chercheurs, il n'est pas trop tard pour inverser la tendance. À condition que des mesures de conservation soient mises en oeuvre, expliquent les auteurs de l'étude. "Les populations de poissons peuvent récupérer beaucoup plus rapidement que le climat", estime Jonathan Payne.
Au cours des cinq dernières années, plusieurs mesures ont été prises par la communauté internationale, qui a notamment établi des zones protégées pouvant contribuer à la préservation des espèces menacées. Le 31 août, le président américain Barack Obama a également annoncé la création de la plus grande réserve marine au monde dans le Pacifique. Elle abritera quelque 7.000 espèces parmi lesquelles les baleines bleues, albatros à queue courte, ou encore des phoques moines endémiques de Hawaï.
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