Pour la première fois, un lien est établi entre pollution et démence mentale. Vivre à proximité d'un axe de circulation majeur augmenterait le risque de développer une maladie neurodégénérative, selon une étude à grande échelle publiée jeudi 5 janvier dans la revue médicale britannique The Lancet. Ses auteurs ont analysé les données de 6,5 millions d'adultes vivant dans la province canadienne de l'Ontario entre 2001 et 2012.
"Cette étude démontre que le fait d'habiter près d'un axe routier fréquenté est associé à une augmentation modérée du risque de développer une maladie d'Alzheimer et une démence", note le professeur Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille, spécialiste des maladies liées au vieillissement. L'étude n'a en revanche pas réussi à établir de lien entre l'exposition au trafic routier et deux autres maladies neurologiques, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques.
Pourrait-on faire une telle étude en France et parvenir au mêmes résultats ? Philippe Amouyel y est favorable, puisque cela "apporte de nouvelles hypothèses, à défaut de preuves". À ses yeux, ce travail est un bon point de départ pour réfléchir à une meilleure isolation de nos habitation, "tant phonique que par rapport aux filtres d'air".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.