"Jungle" de Calais : deux réfugiés se font face pendant le démantèlement

"POLKA" publie une photographie de son envoyée spéciale dans la "Jungle" de Calais

Une photographie prise à Calais par la journaliste Anne-Charlotte Compan ("POLKA")

Crédit : Anne-Charlotte Compan / POLKA Magazine

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Nous sommes lundi matin à l’aube. Il est 6 heures. Bientôt les premiers bus vont partir. Dans la nuit froide de Calais, deux réfugiés sont assis sur les rails d’une voie ferrée. Ils se font face... la tête baissée. Ces deux hommes sont au cœur de l’image mais seuls, à l’écart par rapport aux dizaines d’autres migrants qui se sont levés tôt et attendent devant le centre où se décidera leur destination.

Au loin, il y a les éclairages et la fumée du port. Cette photo a été prises par Anne-Charlotte Compan, journaliste de l'agence Hans Lucas envoyée spéciale pour le magazine POLKA. Ils rêvaient d’Angleterre. D'où viennent-ils ? Où dorment-ils depuis lundi soir ?

Comme des centaines de journalistes, Anne-Charlotte Compan a passé la semaine dans la jungle. Le monde entier avait le regard tourné vers Calais. Une situation difficile pour les réfugiés... Malgré le démantèlement, des réfugiés ne veulent pas partir et espèrent encore traverser La Manche au péril de leur vie. Il y a 7 ans, Eric Besson, alors ministre de l’Immigration, promettait déjà la fin manu militari de la jungle. Mais Calais est restée et restera sans doute l'ultime étape avant l'Angleterre sur le chemin de fer de l’exode.

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