Du 26 au 31 juillet 2016, le pape François sera effectivement dans les traces de Jean Paul II à Cracovie, la ville où Karol Wojtila était aumônier. On se souvient de ces photos en noir et blanc où il emmenait des jeunes en randonnée, au ski ou en kayak sur la Vistule, le fleuve qui traverse Cracovie. Retour aux sources en Pologne doublement symbolique, puisque Jean Paul II, c'est le créateur des Journées Mondiales de la Jeunesse. En 1984 à Rome, ils avaient été 300.000 a participer à la fête. Ils seront 2,5 millions l'an prochain.
Le pape François s'installera, plusieurs jours, au milieu des jeunes. C'est ce qui est prévu, même si pour l'instant sa sécurité est très réticente. Le souverain pontife - c'est exceptionnel - passera trois jours d'affilée à Cracovie, à l'école Sainte Faustine Kowalska. Jean Paul II en avait fait le sanctuaire de la Divine Miséricorde. François y confessera des jeunes. Suivra une plongée dans la foule au Blonia Park. François est un passionné de football. Supporter du club argentin de San Lorenzo de Almagro, il assistera donc au tournoi de foot des JMJ.
On le verra enfin à Bregi, dans une zone industrielle, pour la messe de clôture. Ce dimanche 31 juillet sera le moment où il y aura le plus de monde. Le pape évoquera l'année de la Miséricorde. Il tendra la main à tous les jeunes, perdus, oubliés, en guerre, qui n'ont pas pu venir. Dernier temps fort : Auschwitz-Birkenau. François sera le deuxième pape - après Jean Paul II en 1979 - à prier dans le camp de concentration.
Deux millions et demi de personnes sont attendues à Cracovie. C'est comme si la ville accueillait les Jeux olympiques. Sauf qu'en Pologne, il n'y aura qu'un seul athlète : le pape. Pas de village olympique, mais des milliers de supporteurs à accueillir, nourrir et héberger. Autour de Cracovie, dans la campagne, les Polonais ont spontanément proposé 300.000 places chez l'habitant. C'est du jamais vu dans l'histoire des JMJ. Quelque 60.000 Français feront le voyage : c'est le contingent le plus important après les Italiens. Le package JMJ, c'est autour de 500 euros tout compris.
Tous les moyens seront bons pour relier Cracovie, raconte raconté Anne-Lise Levacher, coordinatrice du comité français. "Certains Français iront aux JMJ en rallye auto, en rallye moto, mais aussi en auto-stop et beaucoup en vélo", dit-elle. "Ce qui prime pour François, c'est de retourner sur la terre de Jean Paul II, de prendre le temps de discuter avec les jeunes et de leur dire à quel point ils sont importants pour le monde", poursuit-elle.
L'événement de masse sera placé sous haute surveillance. Des milliers de policiers et militaires seront mobilisés. Les routes qui mènent à Cracovies seront très contrôlées dans le mois précédent. Il sera d'ailleurs difficile d'accéder aux sites si vous ne faites pas partie d'un groupe. "La sécurité sera la priorité des JMJ", reconnait le cardinal de Cracovie, Stanislas Dsiwisz. Un de ses conseillers nous l'a confirmé : "Cela sera un défi, mais le pape sera à ce rendez-vous qu'il considère comme capital".
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