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"Je suis opposé à ce que les églises soient cédées aux musulmans" dit le représentant des évêques de France

REPLAY - Stanislas Lalanne, représentant de la conférence des évêques de France, s'oppose fermement à ce que les églises à l'abandon soient transformées en mosquées.

Monseigneur Stanislas Lalanne, en juillet 2014
Monseigneur Stanislas Lalanne, en juillet 2014
Monseigneur Stanislas Lalanne était l'invité de RTL Grand Soir
00:09:25
Julien Quelen
Julien Quelen
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Après sa proposition d'utiliser les églises vides afin d'y célébrer le culte musulman, Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris est revenu sur un propos polémique qui n'a pas été du goût de tout le monde. Pour Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise et représentant de la conférence des évêques de France, la solution proposée pour offrir des lieux de culte décents aux musulmans n'est pas envisageable

"Je suis tout à fait opposé à ce que les églises soient cédées aux musulmans et transformées en mosquées. En même temps je perçois bien leur besoin de bénéficier de lieux de culte pour se réunir pour la prière... C'est une vraie question mais la proposition de monsieur Boubakeur était une mauvaise réponse", a-t-il ainsi déclaré sur RTL

Les églises ne sont pas des bâtiments multi-usage

Pour l'évêque de Pontoise, les églises sont des lieux sacrés qui, même si elles n'accueillent pas tous les jours les croyants, ne peuvent être utilisées à un autre dessein qu'à l'expression de la foi chrétienne. Pour plusieurs raisons, Stanislas Lalanne estime que la proposition initiale de Dalil Boubakeur n'est pas une réponse adaptée à la situation

"Les églises construites avant 1905 sont affectées au culte catholique, deuxièmement même si certaines églises, surtout en monde rural, ne servent pas tous les dimanches, elles sont utilisées par les communautés chrétiennes pour les célébrations de mariage, de baptême ou d’obsèques (...) Troisièmement, on ne doit pas jouer avec les symboles (...) Les lieux ont de la mémoire, ce sont des générations et des générations qui sont venues prier..."

Je pense que nous avons à travailler ensemble pour que les liens fraternels, d'amitié et de confiance mutuelle s'approfondissent

Monseigneur Stanislas Lalanne
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Pour autant, le représentant de la conférence des évêques de France comprend la problématique à laquelle la deuxième religion de France est aujourd'hui confrontée. Pour cela, Stanislas Lalanne évoque une collaboration entre les différentes communautés religieuses pour que toutes puissent être pratiquées de façon respectueuse. "La liberté de culte doit être assurée et garantie. Il faut trouver des solutions. La question est une vraie question et il faut y réfléchir (...) Je pense que nous avons à travailler ensemble pour que les liens fraternels, d'amitié et de confiance mutuelle s'approfondissent entre différentes communautés et qu'il faut trouver des solutions", conclut-il pour RTL

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