Plus de 1.600 morts et plus de 3.400 blessés. Mais le bilan, déjà terrible, devrait continuer de s'alourdir au Myanmar (ex-Birmanie), après le séisme qui a frappé le pays, vendredi 28 mars. Les secours s'organisent et sont déjà partis à la recherche de survivants, mais ils peinent à arriver sur place. Dans ce pays ravagé par quatre ans de guerre civile, la situation humanitaire est catastrophique.
Une épreuve particulièrement éprouvante pour les Birmans expatriés en France, qui suivent, ou tentent de suivre, la situation heure par heure, à des milliers de kilomètres de chez eux.
C'est le cas de Tin Tin Htar, médecin de 55 ans. Depuis chez elle, elle tente d'appeler l'un de ses plus proches amis. "Ah j'ai un signal. Allô ? La connexion est suspendue", souffle-t-elle. Depuis vendredi, elle rencontre ce même problème, l'empêchant de joindre quiconque.
Elle ne peut avoir des nouvelles de ses proches qu'au compte-gouttes, via des messages vocaux. Un de ses amis arrive finalement à lui envoyer un message. Il lui dit qu'il n'a plus accès à l'eau potable. "Apparemment, les secours ne sont pas là. Les hôpitaux sont débordés. Il dort en pleine rue. Ça va être très difficile dans les jours à venir", explique-t-elle.
Tin Tin est rejointe par une amie qui sort alors une photo prise juste à côté de chez elle, à Mandalay, capitale économique du pays et l'une des villes les plus touchées par le séisme. "C'est la maison de l'une de mes amies. Elle était neuve et est maintenant complètement détruite. Il ne reste plus rien. Elle m'a dit qu'elle n'avait pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Elle a juste pu sauver ses enfants", relate-t-elle.
Pendant près de 48 heures, la travailleuse humanitaire n'a pas eu de nouvelles de sa mère et de sa sœur qui vivent, elles aussi, sur place. "Le premier étage s'est effondré et donc elles dorment au monastère où il n'y a pas d'électricité. Elles partagent leur nourriture avec leur voisin. Je suis stressée et j'ai peur qu'il leur arrive quelque chose", poursuit la jeune femme.
"J'ai l'impression d'être inutile ici", ajoute-t-elle. Alors, pour trouver un moyen d'aider ses proches, elle a décidé de se rendre chez Tin Tin, qui tient une association, "Ensemble pour le Myanmar".
Cette association se mobilise pour venir en aide, depuis la France, à la population birmane. Mais tout cela est un véritable casse-tête. Car la Birmanie est en proie à une guerre civile terrible depuis près de quatre ans. Envoyer des vêtements ou des vivres à bon port est donc quasi impossible, Tin Tin a donc décidé d'ouvrir directement une cagnotte.
"On a des groupes et des réseaux qui organisent les secours, donc on va leur transférer l'argent", indique la médecin qui explique la difficulté d'envoyer des colis. "On ne peut pas envoyer des matériaux, car il faut tout faire passer par l'aéroport, complètement aux mains de la junte."
Et quand bien même la levée de fonds finit par arriver dans les bonnes mains, c'est l'aide des organisations internationale dont a besoin le pays, assure la présidente de l'association. Selon elle, sans une arrivée urgente de secours, la Birmanie pourrait sombrer dans une nouvelle catastrophe humanitaire.
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