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Irma : 278 rescapés des Antilles françaises sont arrivés en métropole

REPLAY - 278 rescapés de Saint-Martin et Saint-Barthélémy ont atterri lundi 11 septembre après-midi à Roissy en provenance de Saint-Martin et Saint-Barthélémy.

Avion Air France sur le tarmac de Roissy Charles de Gaulle (archive)
Crédit : ERIC PIERMONT / AFP
L'invité du Grand Soir du 11 septembre 2017
00:07:36
Christophe Pacaud & Agnès Bonfillon & AFP & La rédaction numérique de RTL
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Des hommes, des femmes, des enfants... Et toujours les mêmes signes : le visage marqué, les traits tirés. Ce lundi 11 septembre en fin d'après-midi, 278 rescapés des ouragans Irma et José à Saint-Martin et Saint-Barthélemy ont atterri à l'aéroport de Roissy après avoir décollé le matin de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.

"Ce sont principalement des blessés légers ou des personnes qui ont été choquées", précise la préfecture de Guadeloupe, ajoutant qu'il s'agit d'une "évacuation sanitaire". À bord de l'appareil, 50 à 70 enfants, selon des sources aéroportuaires.

L'un des passagers, Fabrice, propriétaire de restaurant qui vivait à Saint-Martin depuis 15 ans, ne cache pas sa colère. Il explique qu'il a "fini par s'armer" : "On est restés quatre, cinq jours sans aide aucune, à se défendre tout seuls contre des gens armés qui nous attaquaient", raconte-t-il, avant de s'en prendre aux autorités : "La gestion de l'État français ? Je suis vraiment désolé, mais zéro. On n'a pas du tout été soutenus".

Ils ont mis en place des numéros de téléphone mais ça n'aboutissait pas

Dominique, grand-mère d'une rescapée de l'ouragan Irma

Dans le même temps, un autre rescapé, Renato, raconte que ses amis du côté néerlandais "ont été évacués tout de suite". "C'étaient vraiment deux mondes différents. Il y avait beaucoup de désorganisation côté français". Il raconte avoir vu "pas mal de morts sur les routes". 

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Dominique, elle, vivait à Saint-Martin depuis 10 ans, mais se trouvait en métropole lorsque Irma a frappé. Revenue chercher sa petite-fille, elle raconte que "tout le monde essaie de fuir, c'est une terreur là-bas". Sur place, sa petite-fille "a vu des gens en armes, tirer sur des gens. Elle est traumatisée et il n'y a pas eu de soutien psychologique", explique-t-elle, "révoltée" contre le gouvernement. "Ils ont mis en place des numéros de téléphone mais ça n'aboutissait pas. Il n'y a que les réseaux sociaux et la solidarité qui ont marché".

Et la grande-mère d'ajouter : "La population n'a pas eu de secours, ils ont été laissés pour compte. Ils ont été obligés de s'organiser en milices et se relayer pour pouvoir se défendre. Tout a été saccagé par les pillages. (...) Tous les gangs sont venus côté français pour saccager avec des fusils, des machettes jusque dans les habitations. C'est un chaos incroyable". 

Une aide logistique, psychologique, tout ce qui peut nous aider

Damien, rescapé de l'ouragan Irma

Habitant de Saint-Martin pendant 14 ans, Damien vient tout juste, lui aussi, de regagner la métropole à la suite de l'ouragan Irma. "C'est vraiment un sentiment mitigé. Le premier sentiment, oui, c'est de la sécurité. Je suis avec mon fils, on est en sécurité. Le deuxième sentiment, c'est qu'on laisse derrière nous notre vie, notre maison qui n'existe plus, les amis qui sont encore là-bas, qui sont dans la détresse, il ne faut pas l'oublier", explique-t-il au micro de RTL.

Si son fils ne devrait pas faire sa rentrée scolaire à Saint-Martin, Damien raconte qu'il "n'y a plus que les écoles privées qui tiennent encore debout" sur l'île. "En fait, c'était vraiment dû à l'orientation du vent. Ce n'est pas remettre en cause la qualité d'une école ou d'une autre, c'est vraiment par rapport aux angles des vents qui ont attaqué, qui ont fait que d'une maison à une autre, le résultat est complètement différent", détaille-t-il. 

À sa sortie de l'avion, le rescapé affirme avoir été "accueilli" et s'être vu "proposer une aide logistique, psychologique, tout ce qui peut nous aider. Mais j'irais un peu plus en amont : même les militaires qui nous ont fait embarquer ont été sympas. Un personnel de bord - on était sur un avion militaire - extrêmement bienveillant, on applaudissait tous."

En revanche, pour Damien, pas question d'accabler l'État, que beaucoup jugent coupable d'avoir trop peu agi. "Je ne pense pas qu'il faut prendre cette question sous cet angle-là. Il ne faut pas globaliser. Il faut prendre par quartiers, par moyens d'accès", dit-il, évoquant le "facteur chance" pour expliquer pourquoi le côté néerlandais de l'île a semblé mieux préparé à la catastrophe.

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