INVITÉE RTL - "À travers ce mouvement, c'est une détresse et un sentiment d'injustice", dit Karine Le Marchand
Au Salon de l'Agriculture, Karine Le Marchand a été omniprésente. Celle qui est naturellement devenue porte-parole des agriculteurs continue de se battre pour mener à bien les revendications de ces derniers.
Ce samedi 2 mars, au Salon de l'Agriculture, Karine Le Marchand était partout. Réunion, tables rondes, rencontres avec les exposants, les syndicats agricoles ou la mutualité sociale agricole (MSA), l'animatrice star de l'Amour est dans le pré a fait l'événement dans les allées du salon en montrant tout l'amour qu'elle porte au monde agricole.
Après avoir fait le point avec l'ensemble des acteurs, elle l'affirme : "La colère n'est pas du tout retombée, elle est en sommeil". Selon elle, les agriculteurs attendent désormais le 15 mars, date à laquelle le gouvernement a promis la mise en place des premières mesures. "Croyez-moi qu'ils ne sont pas du tout endormis", poursuit-elle.
En attendant les actes, les agriculteurs poursuivent leur combat. Mais outre le côté financier, ce sont surtout "une reconnaissance et une dignité" qu'ils demandent. "À travers ce mouvement, c'est une détresse et un sentiment d'injustice qui est un peu global", développe l'animatrice, critiquant les dirigeants, français comme européens, "qui ne nous comprennent pas". "Il y a des choses qui ne fonctionnent pas, donc il faut que ça change."
Mise en place d'un suivi régulier
Mais Karine Le Marchand n'a pas fait que discuter. Elle a aussi formulé des propositions auprès de la MSA, notamment pour répondre aux problèmes des déserts médicaux et à la détresse engendrée par ce manque.
"Ce qui me semble, moi, nécessaire, c'est de créer une téléconsultation psychologique médicale pour les agriculteurs", explique-t-elle, précisant que cette dernière devrait être prise en charge par la MSA "puisque c'est la sécurité sociale et la mutuelle des agriculteurs".
Elle demande également qu'un certain nombre de séances par an soit proposées, "avec un psychologue et par un psychiatre", précise Karine Le Marchand. "J'ai le cas autour de moi de personnes qui ont besoin de soins, de médications et qui doivent faire 1 h 30 pour aller à la ville pour voir un psychiatre, mais n'en trouvent pas."
Selon elle, ces spécialistes devraient même être formés à la question agricole. "Cela serait déjà fondamental", conclut-elle.
Porter leurs paroles
Ce soutien de poids, les agriculteurs l'ont sollicité. "Ils m'accueillent, me disent de les représenter, de parler à leur place", poursuit-elle. Si elle ne substitue pas à cette cause, "je n'ai pas forcément la connaissance de tout", reconnaît-elle, Karine Le Marchand prend ce rôle de porte-parole très au sérieux. "Si ma parole peut porter, faire des vagues et faire évoluer des choses, [...], je le fais bien volontiers", argue-t-elle. "Ou tout simplement expliciter de façon très simple leur mal-être, car ils ont des revendications qui peuvent paraître un peu techniques parfois."
Et si elle peut aussi facilement parler avec les agriculteurs, les syndicats ou les politiques, c'est parce qu'elle reste apolitique, abonde Karine Le Marchand. "Être porte-voix, aller taper aux portes, je le ferai volontiers, mais sous la bannière de personne."
