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Il ne faut pas avoir peur de dire "Bonne Année" après les drames de 2015

REPLAY - La presse se souvient des drames de 2015 mais tourne son regard vers 2016.

Adeline François
Crédit : Maxime Villalonga
Adeline François
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Dans les journaux ce matin, on essaie de faire table rase. Avec d'abord un édito ce matin. Il commence ainsi : "Bonne année ! Dites-le. N'ayez pas peur de le dire. Et que les gerbes pressées de ces vœux répétés partout sur la terre de France fassent surgir l'espoir de la cendre de nos morts. Bonne année ! Comment ne serait-elle pas meilleure que l'an dernier, où nous avons tant souffert ?"

Cet édito du journal l'Intransigeant a 100 ans et date de janvier 1916. Nous sommes au milieu  de la Première Guerre mondiale. C'est le site Slate.fr qui a retrouvé les articles de l'époque. Ce 4 janvier 1916, cela fait 520 jours que la France est plongée dans un conflit meurtrier et voit huit de ses départements occupés. "Nous saluons l'année qui s'en va, ses morts et ses vivants écrit l'écho de paris. "Chaque jour de l'an 1916 va apporter à notre ennemi une faiblesse, une déception, une amertume", prédit Le Figaro.


100 ans plus tard, la France est dans une autre guerre. Une guerre dont l'assassin court toujours. C'est le titre que Charlie Hebdo a choisi pour son numéro spécial qui sortira mercredi, un an après les attentats. En Une, le dessin d'un survivant, Riss. On y voit un dieu barbu, armé d'une kalachnikov aux habits tachés de sang, en train de courir la tête surmontée du sigle de l’œil de la providence souvent attribué aux illuminati.

Dessin de Riss en Une et un peu plus loin, édito rageur pour défendre la laïcité et dénoncer les "fanatiques abrutis par le Coran" et "culs-bénits venus d'autres religions" qui avaient souhaité la mort du journal pour "oser rire du religieux". "Un mois avant le 7 janvier, je demandais à Charb si sa protection avait encore un sens. Les histoires de caricatures, tout ça, c'était du passé (...) Mais un croyant, surtout fanatique, n'oublie jamais l'affront fait à sa foi, car il a derrière lui et devant lui l'éternité (...) C'est l'éternité qui nous est tombée dessus ce mercredi 7 janvier."

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"Comment faire le journal après tout ça ? C'est tout ce qu'on a vécu depuis vingt-trois ans qui nous en donne la rage", affirme-t-il. "Ce ne sont pas deux petits cons encagoulés qui vont foutre en l'air le travail de nos vies". Riss affirme "Ce n'est pas eux qui verront crever Charlie. C'est Charlie qui les verra crever".

Et la presse tourne aussi les yeux vers le Moyen orient ce matin

Et pour comprendre ce qui se joue en ce moment entre l'Iran et l’Arabie Saoudite, il faut lire dans Le Monde le portrait du chef religieux chiite qui a été exécuté par Ryiad ce week end. En exécutant le cheikh Al-Nimr, le pouvoir saoudien a fait taire l'un de ses critiques les plus véhéments écrit Benjamin Barthe. Dans ce pays qui se veut le gardien de l'orthodoxie sunnite, les chiites, qui sont deux millions sur une population de dix-huit millions, s'estiment souvent marginalisés. Nimr Baqer Al-Nimr avait 56 ans, réclamait l'égalité des droits pour sa communauté, appelait à des élections libres, rejetait le recours à la violence en affirmant que les manifestants devaient résister "par le rugissement des mots plutôt que par les armes". 

Et dans les journaux ce matin, experts et éditorialistes s'inquiètent des conséquences de son exécution,  "Si l'Iran et l'Arabie Saoudite ne collaborent pas contre Daech, forcément, c'est Daech qui va en profiter, prévient un spécialiste de l’Iran dans le Parisien/Aujourd’hui en France. Daech "qui peut se réjouir de devoir faire face à des ennemis autant  divisés", se désole Dominique Garraud, dans La Charente Libre. Dans La CroixJean-Christophe Ploquin estime que la France a un rôle à jouer pour conseiller la prudence à l'Arabie Saoudite, dont elle a fait un de ses partenaires importants". 

Un lien remis en cause par Philippe Gélie dans Le Figaro:  "Le pétrole et les contrats commerciaux ne sauraient nous aveugler sur la vraie nature du partenaire saoudien", écrit-il . Patrice Chabanet le formule encore plus clairement dans Le Journal de la Haute-Marne : "Au XXIe siècle, il est inacceptable de considérer comme ami un pays qui prononce la peine de mort si l'on manifeste contre le roi ou si l'on veut changer de religion".

La religion du sport également dans les journaux

"Il va y avoir du sport en 2016" clame le journal 20 minutes en Une, avec notamment l'Euro de foot et les Jeux Olympiques. Et justement le Figaro consacre une pleine page à l'enfer que vivent actuellement les habitants de Rio de Janeiro, ville transformée en gigantesque chantier à ciel ouvert avant les JO qui auront lieu du 5 au 21 août prochain. 

On y apprend que depuis l'attribution des jeux a la ville, plus de 20.000 familles ont été déplacées de force de leurs favelas rasées car jugées gênantes sur la carte postale olympique. Certaines ont été renvoyées à plus de 40 km de chez elles, loin des emplois et des réseaux de transport. L'attribution des jeux qui a fait flamber l'immobilier de +260%  dans le centre de Rio. Ce qui a fait évidemment fuir les classes moyennes, on apprend aussi que le plus de 200 espèces d'animaux parfois menacées d'extinction ont été exterminées pour permettre d'accueillir une épreuve de 4 jours d'un sport inconnu des Brésiliens : le golf. Les promoteurs ont rasé une réserve naturelle d''un million de mètres carrés pour construire un parcours de golf, plus de 600 espèces végétales ont été remplacées par du gazon.

Les ours refusent d'hiberner

Alors si toutes ces infos vous donnent envie de rester  dans votre tanière, eh bien estimez-vous heureux. car les ours des Pyrénées, eux, refusent d'y aller, dans leur tanière. "Ils refusent d'hiberner", titre la Dépêche du Midi. Une rébellion observée d'abord dans le parc naturel de Borcen dans les Pyrénées-Atlantiques, ou deux petits ours âges de 6 ans, Diego et Groseille vaquent encore à leurs occupations au lieu d'aller faire une longue sieste réparatrice. En Ariège, un ours a également été observé le jour du Nouvel An.

L''explication est simple : la météo clémente. Les ours entrent en hibernation quand ils ne trouvent plus rien à manger dans la nature, or avec la douceur, ils ont encore de la nourriture. Tout devrait rentrer dans l'ordre avec la vague de froid annoncée. D'ici là, vous êtes prévenus, on croisera encore quelques ours mal léchés.

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