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Harcelés pendant des années, ils ont eu affaire à des érotomanes
PODCAST - Pathologie psychique rare, l'érotomanie est la conviction délirante d'être aimé. Si ce trouble peut se révéler compliqué à gérer au quotidien pour celles et ceux qui en souffrent, les conséquences sont souvent désastreuses pour les victimes.
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Pathologie peu fréquente, l'érotomanie se caractérise par la conviction délirante, illusoire et erronée d'être aimée par une autre personne. S'il se caractérise par sa rareté et peut prêter à sourire, ce trouble peut conduire à d'importantes complications et parfois tourner au drame.
L'érotomane, porté par la passion amoureuse, multiplie les marques d'affection : appels, messages, cadeaux, invitations... Cette obsession, non partagée, peut rapidement basculer dans le harcèlement et contraindre la personne ciblée à s'éloigner pour se protéger.
Traquée depuis plus de douze ans par un ancien camarade de lycée persuadé d'entretenir une relation amoureuse avec elle, Alisson a déménagé et changé de numéro de téléphone. Alors que la jeune maman a mis tout en œuvre pour se sentir en sécurité, elle continue de vivre dans la peur. L'homme, qui continue de la contacter est même persuadé d'être le père de sa fille.
Christophe, lui, a failli tout perdre. Ostréiculteur, il a été persécuté par l'une de ses employées pendant trois ans. Si la jeune femme a démissionné après avoir été éconduite par son patron, le harcèlement ne s'est pas arrêté là. Convaincu de vivre une relation télépathique avec Christophe, elle a multiplié les messages sur son répondeur, dégradé son véhicule et même réalisé l'impensable. Une histoire invraisemblable qui a fragilisé son entreprise et son couple.
Parfois, l'érotomanie peut conduire au pire : à seulement 15 ans, la fille de Christine et Jean-Jacques a été tuée par leur voisin qui lui vouait un culte. 23 ans après le drame, ils cherchent encore des réponses à leurs questions.
Désastreuses, les conséquences le sont à la fois pour les victimes et pour celles et ceux qui en souffrent. Diagnostiquée érotomane à l'âge de 25 ans et désormais sous traitement médicamenteux, Sarah a été internée de force après avoir tenté de kidnapper l'enfant de celui qu'elle aimait éperdument. Aujourd'hui, la jeune femme est terrifiée à l'idée de retomber amoureuse et que sa maladie ne refasse surface.
