Le 1er mai, la CGT annonce une "mobilisation inédite et exceptionnelle" dans un contexte social marqué par une forte désapprobation des Français contre la réforme des retraites. Le renseignement territorial anticiperait entre 500.000 et 650.000 personnes dans toute la France, dont 80.000 à 100.000 personnes à Paris (1.000 à 2.000 individus "à risque"). De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation de 12.000 policiers et gendarmes sur le territoire national, dont 5.000 à Paris.
Sur les rails et dans les airs, le trafic sera perturbé. L'intersyndicale des cheminots a appelé les salariés de la SNCF à "faire du 1er mai une journée puissante de grève et de manifestations et à jouer la gagne." Les prévisions détaillées seront publiées ce week-end. À titre de comparaison, le service lors de la "journée de la colère cheminote", le 20 avril dernier, était quasi normal sur les TGV mais dégradé sur certaines lignes de TER, Intercités ou encore de Transilien et de RER en région parisienne.
Côté trafic aérien, la DGAC (Direction générale de l'aviation civile) prévoit entre 25 et 33% des vols annulés. Du 30 avril au 2 mai (jusqu'à 6 heures du matin), le trafic aérien sera perturbé au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Paris-Orly, Marseille-Provence, Lyon, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Paris-CDG, Nice et Beauvais.
"Des annulations et des retards sont à prévoir. La DGAC vous invite, si vous le pouvez, à reporter votre voyage et à vous rapprocher de votre compagnie aérienne", précise-t-elle dans un communiqué.
La DGAC a par ailleurs demandé aux compagnies aériennes de renoncer à 33% de leur programme de vols à Paris-Orly, mardi 2 mai. Elle ne donne pas d'indications concernant l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.