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Grève à la SNCF : "Le service minimum est vraiment très minimum", dit Dominique Bussereau
INVITÉ RTL – L'ancien secrétaire d'État aux Transports estime qu'il y a peu de trains qui roulent par rapport au nombre de grévistes.
Dominique Bussereau, l'ancien ministre des Transports, le 3 juin 2013 à l'Assemblée nationale.
Crédit : AFP / Jacques Demarthon
"Le gouvernement s'est mis dans un corner", estime Dominique Bussereau (UMP), ancien secrétaire d'État aux Transports, à propos de la contestation des cheminots contre la réforme ferroviaire.
"Le gouvernement lance une réforme plutôt de gauche, qui reconstitue le monopole de la SNCF, et il se trouve contré par la gauche par la CGT et Sud Rail, c'est le paradoxe", commente-t-il au micro de RTL, samedi 14 juin.
En attendant, les syndicats poursuivent leur grève pour le quatrième jour consécutif. Beaucoup d'usagers s'étonnent des fortes perturbations, alors que la direction de la SNCF annonçait 17% de grévistes vendredi.
Il y aurait peut-être possibilité de faire circuler plus de trains
Dominique Bussereau
Selon Dominique Bussereau, cela s'explique par le fait que les grévistes sont surtout des conducteurs et des contrôleurs, le personnel essentiel pour faire rouler les trains. Mais il estime aussi que "le service minimum est vraiment très minimum."
"Il y aurait peut-être possibilité de faire circuler plus de trains, peut être que la direction de la SNCF ne le fait pas pour ne pas provoquer ses syndicats", affirme-t-il.
La loi sur le service minimum en question
C'est Dominique Bussereau lui-même qui a instauré la loi sur le service minimum en 2007. Aujourd'hui, il reconnaît que cette loi pourrait être "retravaillée".
"Ça dépanne pendant une ou deux journées, mais quand on est dans une grève reconductible où il n'y a plus de visibilité, on voit bien que le service minimum n'est plus à la hauteur de la situation", dit-il.
À écouter
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