L'entreprise GM&S, basée à La Souterraine dans la Creuse, est menacée.
Les salariés, qui craignent de plus en plus une liquidation, occupent leur usine
depuis mardi 27 juin au soir. Leur colère monte, comme l'exprime Jean-Marc Ducourtioux,
délégué CGT de GM&S, depuis l'échec des discussions avec le ministère de
l'Économie. "Bercy n'a rien fait du tout, lance le représentant syndical, invité
de RTL. Vu la teneur des discussions qu'il y a eues hier à Bercy, les salariés y
croient de moins en moins."
Poussés à bout, les salariés ont brûlé deux ateliers de leur usine. L'offre
de reprise n'est toujours pas parvenue sur le bureau de Bruno Le Maire, le
ministre de l'Économie. "La reprise ne pouvait se faire qu'avec l'aide des
principaux donneurs d'ordres, c'est-à-dire Renault et PSA. Ils ont démontré
qu'ils ne voulaient pas entrer dans la danse pour faire perdurer le site. Pour
nous, ça signe la fin de notre calvaire, ça va se finir dramatiquement, regrette
Jean-Marc Ducourtioux. On aurait souhaité plus de temps pour Renault et PSA,
pour qu'ils réfléchissent sur les investissements sur le site."
Selon le délégué CGT, un renouvellement des produits proposés par GM&S est une condition nécessaire pour activer la reprise, sur laquelle le groupe
GMD, présidé par Alain Martino, s'est positionné. "Ce qui bloque M. Martino, ce
sont les garanties des constructeurs. C'est un homme d'affaires, pas un
philanthrope. Devant un tribunal de commerce, la position des salariés ne vaut
pas grand-chose", explique Jean-Marc Ducourtioux. Les syndicats réclament le
maintien de 240 postes, sur les 277, alors que GMD envisagerait d'en conserver
120. La liquidation pourrait être prononcée vendredi.
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