Gaz de schiste : Maud Fontenoy fustige le discours "écologiquement correct"

La question de l'exploitation du gaz de schiste revient dans le débat. La navigatrice Maud Fontenoy, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese) lance un appel à François Hollande.

"Il faut ouvrir le débat sur l'écologie et en particulier sur cette énergie", explique-t-elle au micro de RTL, jeudi 30 janvier.

Un "écologiquement correct" qui dérange

"Mon combat très profond pour la préservation de l'environnement est surtout un combat pour que le discours écologique ne soit pas juste un discours culpabilisant et alarmiste. Il faut pousser François Hollande à aller vers la recherche et essayer de voir déjà de quoi on parle", ajoute-t-elle.

La navigatrice tacle les élus Verts en leur reprochant de mettre en place une "dictature intellectuelle" et un discours "écologiquement correct". "La France n'est pas le centre du monde et EELV n'est pas le centre de la France", estime-t-elle.

Au sein même du gouvernement, le gaz de schiste divise. Le ministre de l’Écologie Philippe Martin a critiqué l'appel lancé par Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif prône la recherche de "techniques propres" pour l'exploitation du gaz de schiste.

Selon les informations du Canard Enchaîné, un rapport secret du cabinet d'Arnaud Montebourg, défendant une nouvelle technique expérimentale, pourrait présenter une alternative à la fracturation hydraulique.

Le fluoropropane à l'étude

Pour Maud Fontenoy, "il faut dépassionner le débat. On a beaucoup parlé du gaz de schiste parce que beaucoup de forages ont été faits avec la technique de la fracturation hydraulique. En utilisant de l'eau, du sable et des produits chimiques, on a dégradé l'environnement aux États-Unis".

"Aujourd'hui la technique a évolué. On a trouvé une technique propre, celle du 'fluoropropane', qui est un gaz non inflammable. Il permet d'être complétement recyclé et de fracturer la roche sans aucune pollution", assure-t-elle.

La navigatrice veut que la recherche et l'exploration soient autorisées "pour savoir ce que l'on a dans nos terres", détaille-t-elle.