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Forte augmentation des violences envers les médecins en 2015
Le nombre d'incidents rapportés par les médecins ont frôlé le record de 2013 selon l'Observatoire du conseil national de l'Ordre.
Un médecin (illustration)
Crédit : AFP / Joe Raedle
924 déclarations d'incidents ont été rapportées par les médecins en 2015, soit une de moins qu'en 2013 (925), année record depuis 2003. C'est 23 de plus qu'en 2014. Il s'agit la plupart du temps de violences verbales (69%), les agressions physiques et les actes de vandalisme représentent 8% des incidents chacun. Les vols ou tentatives de vols représentent un peu moins d'un incident sur cinq et le recours à une arme n'est qu'à 2%. Les médecins généralistes sont parmi les plus touchés et représentent 65% des déclarations, selon l'Observatoire du conseil national de l'Ordre.
"On peut s'interroger sur une banalisation de l'insécurité", a expliqué Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France. Il indique que dans les hôpitaux, "ce ne sont pas les médecins les plus touchés, mais les personnels soignants, premiers interlocuteurs des patients". Les incidents sont selon lui "sous-déclarés" dans les établissements hospitaliers du fait du "temps passé à déposer plainte" alors qu'il faut "poursuivre l'activité".
Le Nord et les Bouches-du-Rhône sont parmi les départements les plus représentés (respectivement 64 et 63 déclarations), devant l'Isère et la Seine-Maritime, tous les deux à 35. Le syndicat des médecins libéraux a demandé dans un communiqué "la mise en place de lignes téléphoniques spéciales pour les médecins afin d'alerte la police ou la gendarmerie" ou encore "des caméras de surveillance aux abords des cabinets médicaux". Le plus bas niveau de déclarations d'incidents avait été observé en 2004, avec 439 déclarations.
