Marseille : "L'essentiel des règlements de comptes concerne le narcotrafic", explique le préfet des Bouches-du-Rhône

C'est un bilan difficile à croire. Depuis le début de l'année, 26 personnes ont été tuées par balles dans des règlements de comptes à Marseille, 10 depuis un mois seulement. Le dernier en date remonte au 5 septembre, deux hommes ont été abattus dans un bar du centre-ville. "On a eu une augmentation importante en août avec six faits pour huit tués", explique Laurent Nuñez, préfet de police des Bouches-du-Rhône. Le drame du 5 septembre est "un règlement de compte plutôt sur fonds de grand banditisme, le milieu traditionnel marseillais". Le préfet explique que ce type de règlement de compte est plutôt rare, trois cette année contre deux en 2015. "L'essentiel des règlements de comptes c'est plutôt sur fonds de narcotrafic dans les cités marseillaises".

Ce matin, Samia Ghali, sénatrice socialiste, estimait que tuer à Marseille ne coûtait pas très cher et qu'en cas de meurtre on n'est pas arrêté. Des propos dénoncés par Laurent Nuñez. "Je ne peux que rappeler le travail remarquable fait par les fonctionnaires de la police judiciaire marseillaise qui sont saisis de ces affaires. On est sur un taux d'élucidation de 50% à Marseille"; argumente le préfet. Selon lui, huit faits de règlements de comptes ont été évités cette année grâce aux méthodes de la police. Connaissant parfaitement les réseaux, ils peuvent procéder à des arrestations par anticipation. "On a démantelé 42 réseaux, les mises en causes ont augmenté de 60%, les saisies d'armes ont augmenté de  80%", précise Laurent Nuñez, qui rappelle que ce travail s'effectue dans un contexte de lutte anti-terroriste. "Forcément cette action crée des guerres de territoires qui expliquent les règlements de comptes".

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