Flic de légende

Vous pouvez à tout moment soumettre une affaire à Jacques Pradel. Laissez votre message avec les principales informations nécessaires à l'équipe de l'émission pour programmer, peut-être prochainement, ce fait-divers dans L'Heure du Crime.

L'édito de Jacques Pradel

Une émission spéciale de l’heure du crime, avec un invité prestigieux, qui fait partie de la légende du 36 quai des Orfèvres, l’ancien chef de la brigade criminelle : Pierre Ottavioli.

Pierre Ottavioli a dû faire face, comme patron de la Crim’ à l’épidémie d’enlèvements crapuleux qui ont touché les grands industriels et leurs familles dans les années 70/80.

La plus célèbre affaire demeure celle du baron Empain, mais il y a eu aussi toute une série d’autres enlèvements, celui de la fille d’un directeur des laboratoires Roussel, puis du jeune directeur de Saab-France, celui du PDG de la firme Philips, celui du patron de Fiat France…

A chaque fois celui que ses collaborateurs appellent « Papa Oscar » ou tout simplement « Otta », est à la manœuvre. Contre vents et marées, quelles que soient les pressions politiques, il demeure d’une intransigeance absolue contre les voyous, interdit de payer les rançons, et met tout en œuvre, avec l’aide de l’antigang, pour libérer les otages et arrêter les auteurs.

Nous revenons sur quelques-unes de ces affaires qui ont fait la une de l’actualité, avec Pierre Ottavioli, et avec celui qui fut son adjoint avant de devenir Patron du 36, Claude Cancès.

L'enlèvement du baron Empain

Le 23 janvier 1978 vers dix heures trente, l'homme d'affaires belge le baron Edouard-Jean Empain est enlevé à la sortie de son domicile parisien, dans le 16e arrondissement. 

Rapidement, la police s’oriente vers un enlèvement crapuleux. Un coup de fil parvient en effet deux jours plus tard, le 25 janvier, au siège du groupe Empain-Schneider : une voix anonyme indique qu’un message des ravisseurs se trouve dans la consigne n°595 de la gare de Lyon. Les enquêteurs qui se rendent sur place découvrent dans un paquet, contenant des documents personnels et les papiers d’identité de l’otage, une phalange d’un de ses doigts coupé par les ravisseurs qui menacent de tuer le baron si la rançon n’est pas payée. 

Un des ravisseurs, Alain Caillol, est arrêté le 24 mars 1978, après que son complice a été abattu par la police. Après deux jours de négociation, le commissaire Ottavioli obtient de Caillol, soupçonné d'être le cerveau des malfaiteurs, qu'il exige la libération du baron. Après 63 jours de captivité, Jean-Edouard Empain recouvre la liberté le 26 mars 1978. 

L'enlèvement de Louis Hazan

Louis Hazan, le PDG de Phonogram, filiale de Philips, mais aussi l’un des personnages les plus influents du show business, éditeur et ami de Johnny Hallyday, de Georges Brassens ou encore de Serge Gainsbourg, est enlevé le 31 décembre 1975 en pleine réunion d'état-major. Les ravisseurs se manifestent assez rapidement et réclament une importante rançon.

A peine une semaine après l'enlèvement, deux d'entre eux sont arrêtés place de la Bastille. Les 15 millions de francs de la rançon sont récupérés mais Louis Hazan n'est pas libéré. 

Il sera retrouvé sain et sauf, à Tremblay-les-Villages, en Eure-et-Loire, le 7 janvier 1976. Cinq des ravisseurs ont été arrêtés, dont le chef de la bande, Hugo Brunini, qui n'est autre que le patron de l'entreprise de nettoyage qui intervenait dans les locaux de Phonogram. 

L'enlèvement de Luchino Revelli-Beaumont

Le 13 avril 1977, Luchino Revelli-Beaumont, PDG de Fiat France, est enlevé en plein Paris. Trois hommes appartenant à un groupuscule révolutionnaire argentin le retiennent en otage. Ses ravisseurs menacent de l'exécuter si une rançon de 30 millions de dollars n'est pas versée. Ils envoient plusieurs communiqués diffusés dans la presse pour exprimer des revendications ouvrières, réclamer l'argent et proférer les menaces.  Luchino Revelli-Beaumont est libéré 89 jours après son enlèvement, contre une rançon de deux millions de dollars. Une semaine après, sept personnes sont arrêtées en Espagne et inculpées d'enlèvement. 

Nos invités

Pierre Ottavioli, ancien chef de la Brigade Criminelle ; Claude Cancès, ancien directeur de la PJ.

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