Fausse bombe sur un vol Air France : quelle est la procédure en cas d'alerte ?

REPLAY / INVITÉ RTL - Yves Dehaye, le vice-président du syndicat national des pilotes de ligne, détaille la procédure à suivre dans un avion en cas d'alerte à la bombe.

L'avion d'Air France en provenance de l'Ile Maurice qui a dû se poser à Mombasa, au Kenya, après une alerte à la bombe.

Crédit : AFP

l'invité du grand soir du 21/12/2015

00:07:04

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Dimanche 20 décembre, un vol Air France qui reliait l'Île Maurice à Paris a été dérouté vers le Kenya, en raison du signalement d'un colis suspect à son bord. Mais alors que la bombe était en réalité un objet factice, la procédure, qui a amené l'avion a se poser à Mombasa et à évacuer les 459 passagers et membres d'équipage, s'est parfaitement déroulée.

Yves Dehaye, le vice-président du syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), explique à RTL que la décision finale de dérouter l'appareil résulte d'une mécanique bien précise. "C’est toujours le commandant de bord en dernier ressort qui prend la décision de dérouter l'avion, après une analyse qui est faite à la fois par les membres d'équipage qui découvrent l'objet suspect en l’occurrence, et puis par des équipes au sol qui sont averties et qui amènent leur expertise sur le sujet".

90 secondes pour évacuer

Dès lors que la menace en question est prise au sérieux, les événements s'enchaînent dans un laps de temps réduit au maximum. "On ne se précipite pas, il y a une phase d'analyse (...) À partir du moment où c'est une menace jugée crédible, à ce moment là il faut faire le plus vite possible. On va dérouter, se poser et évacuer le plus rapidement possible. La certification d'un avion quand on évacue par les toboggans, c'est 90 secondes", explique ainsi le spécialiste sur RTL.

Il n'y a pas de psychoses, il y a des mesures qui sont prises

Yves Dehaye

Si Yves Dehaye insiste sur l'importance de la phase d'analyse, c'est que les menaces de ce genre contre les avions sont courantes. Suite aux attentats de Paris du 13 novembre dernier, le pilote note une augmentation des alertes qui ne se vérifient pas toujours. Dans les aéroports, tout est par ailleurs mis en place pour que le risque soit amoindri, même si les mesures de sécurités sont quasiment inchangées.

"Il n'y a pas de psychoses, il y a des mesures qui sont prises, indique l'invité de RTL Grand Soir. Des renforcements des mesures de sûreté dans les aéroports, il y a des patrouilles qui permettent de repérer des comportements de passagers suspects avant l'embarquement, des fouilles de sécurité plus strictes qu'avant. Il n'y a pas de mesures révolutionnaires (...) depuis le 13 novembre", conclut-il.

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